Les ordres religieux à Auxerre |
ANTONIN
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Religieux de l’ordre de Saint Antoine, qui se
consacraient au service de ceux qui étaient attaqués de la maladie
pestilentielle nommée feu de saint Antoine. Ils furent supprimés en 1790 |
AUGUSTIN
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Religieux
qui suivent la règle de Saint Augustin. Deux ordres religieux se prétendaient
issus de la communauté établie à Tagaste par Saint Augustin : les
chanoines réguliers de Saint Augustin, et les augustins proprement dit ou
ermites de saint Augustins. Les ermites de Saint Augustin se divisent en deux
branches principales : 1)
Les augustins chaussés dont les diverses congrégations furent réunies
en 1256 par Alexandre IV 2)
Les Augustins déchaussés dont les augustins récollets sont une réforme |
AUGUSTINE
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Religieuses
appartenant à un ordre qui suit la règle de Saint Augustin. Elles ont pour
mission la garde des malades et le service des hôpitaux. |
BÉGUINE
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Nom donné aux femmes appartenant à certaines communautés où l’on rentre sans prononcer de vœux perpétuels. L’institution des Béguines fut fondé dit-on vers
1170. Les béguines sont surtout répandues en Belgique. Elles font vœux de
pauvreté, de chasteté et d’obéissance ; mais ces vœux ne sont pas
perpétuels : il arrive que des béguines quittent la communauté pour se
marier. Elles passent leur temps à prier, à visiter les malades, et à faire
des travaux de dentelle et de lingerie. |
BENEDICTIN
– BENEDICTINE
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Religieux,
religieuses de l’ordre de Saint Benoît. La première rédaction de la règle
remonte en 529. L’ordre très répandu, joua,
durant tout le haut moyen-age, un rôle considérable : autour des abbayes
se bâtirent des villes, tandis que les monastères eux-même conservaient et
transmettaient les chefs-d’œuvre de l’antiquité. A partir du Xe siècle, de
nombreuse réformes furent faites dans l’ordre bénédictin pour ramener les
moines à l’observance stricte de la règle. Cluny, en 910, devint la tête
d’une congrégation puissante ; Cîteaux, fondé en 1098, fut illustrée
par Saint Bernard. Selon la règle de saint Benoît,
chaque abbaye formait un tout indépendant, dont l’abbé était le chef. Les bénédictins de Saint-Maur
se firent connaître par leurs admirables travaux d’érudition. On leur doit
la Gallia Christiana
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BERNARDIN – BERNARDINE |
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Religieux, religieuse de l’ordre bénédictin de Citeaux, réformé par saint Bernard. On appela d’abord bernardins les religieux de Clairvaux, abbaye de l’ordre de Cîteaux, fondée au XIIe siècle par saint Bernard. Le premier monastère de cisterciennes fut celui de Tart, fondé en 1120 au diocèse de Langres par saint Etienne, abbé de Cîteaux. Dans la seconde moitié du XIIe siècle, il s’en fonda quantité d’autres, et ces religieuses prirent le nom de bernardines. Une congrégation de bernardines réformées, fondée avec le concours de saint François de Sales, s’établit à Grenoble en 1624. — L’habillement des religieux et des religieuses consiste en une robe blanche, avec scapulaire noir.
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CAPUCIN
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Religieux qui porte le capuce. Religieux d’un des ordres le Saint -François d’Assise. Le nom de capucins fut donné à une traction de l’ordre des frères mineurs, appelés aussi « franciscains », qui adopta un capuce, ou capuchon, plus ample et plus pointu que celui des autres membres de l’ordre. Une bulle (13 juill.1528) qui leur permettaient de demeurer dans des ermitage, mais les maintenaient sous la juridiction des frères mineurs observantins. En 1573, le nouvel ordre fit sa première apparition en France. il s’y développa considérablement, et y comptait 600 maisons au moment de la Révolution. Les capucins étaient fort populaires parmi les classes laborieuses, dans lesquelles ils se recrutaient principalement et dont ils partageaient la pauvreté. Leur costume est celui des franciscains, avec le capuce long et pointu, une corde blanche pour ceinture, et des sandales. |
CORDELIER
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On donnait autrefois, en France, le nom de cordeliers aux religieux franciscains. L’origine de cette appellation remontait, dit-on, à Saint Louis. Pendant la croisade de 1220, le roi, ayant remarqué des religieux acharnés à la poursuite des Sarrasins, demanda leur nom on lui répondit qu’ils étaient de cordes liés (cordeliers). Ils appartenaient à l’ordre des frères mineurs, fondé par saint François d’Assise en 1210. Saint Louis, à son retour en France, ramena avec lui plusieurs cordeliers, qu’il réunit aux membres du même ordre établis depuis 1217 à Paris. Répandus rapidement dans toute la France, les cordeliers subirent le contre-coup des dissensions qui éclatèrent dans l’ordre des franciscains. Le nom de cordeliers fut à partir du XVe siècle porté par les observants et servit à les distinguer des religieux appartenant aux diverses réformes qui sortirent de leur sein sous la dénomination de mineurs de la stricte observance, de capucins et de récollets Les cordeliers, agrégés à l’Université de Paris, où ils faisaient partie de la Faculté de théologie, se montrèrent les zélés défenseurs des doctrines de Duns Scot. Rivaux des dominicains, ils parvinrent à les faire exclure de l’Université. A côté du grand ordre se développa un tiers ordre auquel furent affiliés les plus nobles personnages. Les obligations des tertiaires consistaient à porter le cordon de saint François et à dire chaque jour cinq Pater, cinq Ave, cinq Gloria. En 1789, les cordeliers possédaient en France deux
cent quatre-vingt-quatre couvents, qui furent fermés en 1790. Les franciscains qui se sont reformés en France depuis la Révolution n’ont pas repris le nom de cordeliers. |
DOMINICAIN
– DOMINICAINE
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Religieux, religieuses de l’ordre de Saint Dominique. L’ordre des dominicains fut fondé en 1215 par Saint Dominique de qui il prend ce nom. Le nom officiel est Frères Prêcheurs. La règle était celle de Saint Augustin, et les constitutions celles des prémontrés. Les dominicains observent l’abstinence perpétuelle : ils jeûne depuis le 14 septembre jusqu’à la fête de Pâques. Entièrement vêtus de laine, ils portent une robe blanche avec un scapulaire de même couleur, un manteau et un chapeau noirs, une ceinture de cuir à laquelle est attaché un rosaire. Un prieur conventuel dirige chaque couvent. Toutes les dignités sont conférées par élection. En France les dominicains furent appelés couramment jacobins. Ils tirent une grande place dans l’église comme prédicateurs, docteurs et missionnaires. De leurs rangs sortirent 4 papes. L’inquisition, qu’avait d’abord dirigé les cisterciens, leur fut confié en 1532. |
FILLE DE LA CHARITÉ
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Saint Vincent de Paul, après avoir organisé plusieurs confréries de servantes des pauvres, les réunit dans une seule communauté avec l’assistance de Louise de Marillac, veuve d’Antoine Le Gras (1634). La nouvelle congrégation fut confirmée par le pape en 1660. Les Filles de la Charité, appelées aussi « sœurs grises », et dans la suite, «sœurs de Saint-Vincent-de-Paul », se répandirent bientôt dans toute l’Europe; leur maison mère se trouve à Paris, rue du Bac. |
FRANCISCAIN
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Religieux de l’ordre de Saint François d’Assise : les franciscains étaient communément appelés en France cordeliers.. Ils étaient appelés aussi : minorites ou frères mineurs. Les franciscains sont tenus d’observer une pauvreté absolue et de vivre d’aumônes. Vêtus d’une robe de bure, ceints à la taille d’une longue corde munie de nœuds, ils portent un manteau de même étoffe que leur robe, sont chaussés de sandales et vont nu-tête. Les récollets formèrent une branche plus sévère de l’observance et les capucins un ordre nouveau. |
GÉNOVEFAIN
- GENOVÊFINE
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Chanoine régulier de la congrégation de Sainte-Geneviève, et Religieuse de la congrégation des filles de Sainte-Geneviève. C’est en 1624 que François, Cardinal de La Rochefoucauld, rétablit une observance rigoureuse dans l’abbaye de Sainte-Geneviève en y faisant venir des chanoines de Saint-Vincent de Senlis, et en fit le centre d’une congrégation dite de France ou de Sainte-Geneviève. Les membres de la nouvelle congrégation furent appelés vulgairement génovéfains. L’abbaye devint un centre actif de réforme, et de nombreux monastères s’y firent agréger.
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JACOBIN
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Nom
donné en France aux religieux dominicains, du nom de leur premier couvent à
Paris, rue Saint Jacques |
JÉSUITE
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Membre de la Société de Jésus. La Compagnie de Jésus a comme point de départ la petite société d’étudiants qui sous l’impulsion d’Ignace de Loyola, le 15 août 1514, dans la petite église de Notre-Dame de Montmartre, se lièrent par les vœux de pauvreté et de chasteté, et s’engagèrent à aller en Palestine, ou, si ce pèlerinage était impossible, à se mettre à Rome à la disposition du pape. L’ordre religieux nouveau fut approuvé par Paul III par une une bulle du 27 septembre 1540. Les jésuites sont des clercs réguliers qui, aux trois vœux ordinaires de pauvreté, de chasteté et d’obéissance, ajoutent un vœu spécial d’obéissance au pape. Le noviciat dure deux ans le jésuite est ensuite admis à prononcer des vœux simples, soit comme frère coadjuteur, soit comme scolastiques. Les scolastiques destinés au sacerdoce continuent leur formation profane et sacrée; plusieurs années après, ils sont admis à la prêtrise, puis appelés à prononcer les vœux solennels. Les frères coadjuteurs peuvent devenir coadjuteurs spirituels, et avoir accès à presque toutes les charges au même titre que les profès. L’organisation de l’ordre est sévèrement hiérarchique, et basée sur une obéissance absolue. |
Entre les mains de ses chefs, le jésuite est comme s un bâton dans la main d’un vieillard. A la tête un général, à l’intérieur de l’ordre des assistances et des provinces. Le général est élu à vie par une congrégation, composés des provinciaux (chefs de province) et de deux membres par province élus par les recteurs (gouverneurs des résidences de la province) et les plus anciens profès. L’ordre, qui comprenait plus de 1000 membres à la mort de saint Ignace, a joué un rôle considérable soit en Europe où dès le XVIe siècle, après avoir participé au concile de Trente de manière active, il a inspiré et dirigé tout le mouvement si puissant de la Contre-Réforme, soit dans le monde entier par ses missions, dont saint François Xavier aux Indes et au Japon fut l’instigateur. Son activité s’est exercés de diverses manières ; conversion des infidèles, lutte contre les hérétiques, prédication, confession — les jésuites ayant été les guides spirituels de rois catholiques et de représentants de la hauts noblesse, en particulier en France et en Espagne — enseignement aux divers degrés. Relevons seulement la fondation en 1552 du collège germanique à Rome, la création en 1590 de l’université d’Innspruck, la multiplication au XVIIe siècle de collèges — ou établissements d’enseignement secondaire en France. Leurs théologiens eurent une très grande activité de contreversistes. Au XVIIe siècle ils combattirent vigoureusement le jansénisme. Ils eurent Pascal comme adversaire. Leur influence politique fut de bonne heure suspecte à divers gouvernements. |
LAZARISTE |
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Nom donné vulgairement aux membres de la congrégation de la mission, fondé par Saint Vincent de Paul. C’est en 1625 que saint Vincent de Paul groupa une congrégation à vœux simples quelques prêtres séculiers pour prêcher des missions aux pauvres gens des campagne. Établis d’abord au collège des Bons-Enfants, à Paris, ils se transportèrent (1632) à Saint-Lazare, d’où le nom de lazaristes qu’on leur donna. Aux missions dans les campagnes, ils joignirent bientôt la direction des grands séminaires (1642 à Paris)
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PRÉMONTRÉ |
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Religieux, religieuse faisant partie de l’ordre des Prémontrés. Saint Norbert fonde en 1120 à PRÉMONTRÉ, à 20 kilomètres. de Laon, dans un vallon de la forêt de Coucy, une abbaye qui au XIIIe siècle, a donné son nom à un ordre de chanoines réguliers, particulièrement répandu en France. Les prémontrés soumis à la règle de saint Augustin, unissent la pratique des plus rudes austérités à l’exercice des fonctions du ministère ecclésiastique. Ils sont habillés de blanc. Les religieux, malgré l’austérité
de la règle, se consacrent en partie au service paroissial.
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RECOLLETS |
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Religieux réformés de Saint-Augustin ou de Saint-François C’est dans la première moitié du XVe siècle que surgirent en Espagne les augustins récollets, désireux de mener dans le recueillement, d’où leur nom, une vie plus austère. Les augustins récollets, que Luis de Montoya, Thomas de Jésus, le célèbre Luis-Ponce de Léon, aidèrent à se développer, passèrent en France, où ils furent protégés par Heuri IV. Dans l’ordre franciscain, c’est chez les observants que s’établirent au XVIe siècle des maisons de récollection. Ces maisons subsistèrent même après que des religieux désireux de mener une vie plus austère et plus retirée eurent fondé une nouvelle branche de l’ordre, sous le nom de « frères mineurs récollets ». Etablis d’abord en Espagne, ils passèrent en France à la fin du XVIe siècle. Léon XIII les réunit de nouveau aux observants, aux déchaussés et aux réformés (1897). |
SŒURS ET FILLES DE LA PROVIDENCE |
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Plusieurs congrégations de femmes sont placées sous le vocable de la Providence : Soeurs de la Providence de Ruillé-sur-Loir. — Fondée en 1806 par l’abbé Dujarié, curé de Ruillé (Sarthe) cette congrégation a pour but l’enseignement des enfants, et l’assistance des malades. Soeurs de la Providence de Portieux (Vosges). — Moye, prêtre du diocèse de Metz, institua, en 1762, cette congrégation, qui est destinée à l’enseignement. Filles de la Providence. — Instituées, pour le service des hôpitaux et l’enseignement des enfants, par Meme de Polaillon, en 1630. Soeurs de la Providence de Frayes.— Destinées à l’enseignement et à toutes les oeuvres de charité, cette congrégation a été fondée en 1810, par l’abbé Boigegain |
URSULINE |
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Religieuse de l’ordre de Sainte-Ursule, fondé en 1506. Les ursulines dérivent de la Compagnie de Sainte-Ursule, association charitable de tertiaires de Saint-François, fondée en 1535 à Brescia par sainte Angèle Merici (1470-1548) pour le soulagement des pauvres et des malades et l’éducation des jeunes filles. Approuvée par le pape en 1544, cette association se transforma sous l’impulsion de saint Charles Borromée on un ordre à Vœux simples, destiné à l’enseignement. Etablies dans le Comtat Venaissin par Mme de Bermond (1592), à Paris par Mme de Sainte-Beuve, elles formèrent en France plusieurs congrégations à vœux solennels et à clôture, celle de Paris avec un quatrième vœu de se consacrer à l’enseignement. Ces congrégations, au nombre de neuf à la fin du XVIIIe siècle, furent supprimées par la Révolution. — Les ursulines de Jésus, dites de Chavagnes, instituées par Charlotte.Gabrielle Ranfray de La Rochette et le Vénérable Louis Baudouin, curé de Chavagnes (diocèse de Luçon), en 1802, pour instruire la Jeunesse, et soigner les malades, forment un ordre différent, comme les ursulines dites de Bourgogne, avec la règle de Saint-Ignace |
VISITANDINE
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On
appelle religieuses de la Visitation ou visitandines, les membres d’un ordre
fondé par saint François de Sales et par la baronne de Chantal en 1610, à
Annecy, en Savoie, pour visiter les pauvres et leur porter des secours
spirituels et corporels; mais un ordre de femmes non cloîtrées répugnait aux
idées de l’époque, et devant les oppositions qu’il sentait saint François
de Sales crut devoir s’incliner. Tout en conservant un nom approprié à leur
destination première, les Visitandines devinrent un ordre contemplatif, avec
des constitutions assez douces, approuvées en 1626 par le pape. Elles récitent
le petit office de Notre-Dame. En même temps que contemplatives, elles
s’occupaient de l’éducation des jeunes filles. Avant la Révolution, elles
avaient plus de cent trente maisons en France. La supérieure générale réside à Annecy, mais chaque monastère garde son autonomie, sous la juridiction des évêques. Le costume est noir, avec guimpe blanche et croix d’argent sur la poitrine.
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