HISTOIRE du 4eme Régiment d'Infanterie

GUERRE DE 1914-1918

 

LA BATAILLE DE VERDUN

 

Après avoir séjourné pendant peu de temps au camp Bernier et à Rarécourt, le 4e cantonna à Beuray et à Robert-Espagne, où il prit un mois d'un véritable repos.

Nous eûmes le grand plaisir de voir de temps en temps des parents des uns ou des autres venir passer quelques heures.

Le 6 octobre nous étions transportés à Verdun.

Les camions nous amenèrent près des lignes. il nous restait à entrer dans la citadelle. Là, on nous équipa avec tout ce qui était nécessaire pour monter en ligne.

Nous passons à la division Passaga que l'on appelait « La Gauloise », et nous entrons sous les ordres du Général Mangin.

Le 1er bataillon va tenir le saillant d'Haudremont. Le 2e bataillon s'établit au bois Nawe et le 3e est en réserve. vers le canal, près de Bras.

Là, sur cette fameuse « côte du Poivre » nous devons subir de durs assauts et, pendant dix jours, malgré de fortes pertes nous devons tenir.

Les 18 et 19 octobre on nous retire pour aller au repos. Mais le contre-ordre survient. Il faut garder le terrain conquis par la Division Passaga. C'est la 9e Division qui va remplir pendant deux mois cette tâche héroïque.

Le 1er novembre, le régiment commence la relève par Fleury devant Douaumont, le bois de la Caillette et le bois de Vaux-Chapitre.

Le terme « bois » n'existe plus que sur la carte d'état-major. En réalité, toute trace en est disparue. L'approche des lignes est pleine de périls. Des centaines d'obus pourchassent les sections. Il fait presque jour quand elles atteignent les lignes. Pendant des jours et des nuits, les hommes restent tapis dans les trous d'obus, le ravitaillement s'effectue par de petits ânes africains, conduits par des territoriaux, dont beaucoup n'arrivent jamais à destination. Quelquefois, les petits quadrupèdes arrivent seuls et repartent de même.

On organise la défense des ravins de la Fausse Cote, de l'étang de Vaux et du Bazil. Les compagnies fondent à vue d'œil.

Le sous-lieutenant Lemain, brave parmi les braves, est tué.

Tué aussi le Père Constantin, l'aumônier de la Division.

Le général Arlabosse est gravement blessé.

Dans ce qu'on peut appeler en termes modérés « l'enfer de Verdun », le 4e va tenir trois mois. Il y laissera cinq officiers et 700 cents hommes.

Pour Noël, le régiment est relevé et quitte Verdun le 11 décembre. Il se réunit avec ce qui reste du 113e d'infanterie.

L'obligation de reformer complètement le régiment va nous ramener dans une région plus hospitalière, à Vitry-le-François, et le 27 décembre on nous annonce l'intention du commandement de nous mettre au repos entre Epernay et Dormans.

A Verdun, comme à la cote 285, le 4e Régiment d'infanterie avait fait courageusement et héroïquement son devoir en maintenant toutes les positions qui lui avaient été confiées.

 

Morts dans cette bataille :

 

Soldats

SIMON Eugène originaire de Nitry (89) (Né le 26/8/1879)  Tué à l'ennemi le 5/11/1916 Fort de Douaumont Douaumont (Meuse) Secteur de : Verdun 

GRUAU Georges Mort le 5/11/1916 (Meuse)  

DEHAIS Joseph Gaston François originaire de Bléville (76) Mort le 6/11/1916 à Vaux-Damloup (Meuse) Secteur de : Verdun 

VENOT Joseph Mort le 9/11/1916

 

Retour