BATAILLE DE L'AISNE
Attaques de Berry-au-Bac - Guignicourt - La Malmaison (10-14 octobre 1918). A peine une .Journée de
repos à Pévy et 1er bataillon, alerté, reprend ses positions à la ferme du Godat.
Le 10 octobre, le régiment reçoit l’ordre de passer l'Aise et d'élargir la tète de pont à la faveur de la nuit, le
bataillon réussit à peu prés son mouvement; mais quand le 1er bataillon
se présente, il fait grand jour. Un barrage par obus explosifs et toxiques s’établit sur la rivière et dans
Berry-au-Bac. Il faut passer coûte que coûte !
Les Poilus s'engagent un à un sur les planche des passerelles. Les bales et les obus
sifflent de tous côtés.
Les pertes sont sévères. Commencé à 5 heures, le passage de l'Aisne se termine seulement à 15 h.30 et à 16
heures, collant au barrage roulant, les 1er et 2e bataillons montent à l'assaut.
La progression dans un terrain coupé de tranchées éboulées et garni de fils de fer est lente. L'artillerie et les
mitrailleuses ennemies donnent avec fureur.
A 18 heures, le premier objectif est atteint et organisé.
Dans la journée du 11, le combat reprend aussi âpre que la veille.
Soudain, pendant la nuit, l’artillerie se tait. Les reconnaissances envoyées sentent que le Boche lâche pied.
Aussitôt la poursuite continue.
le Camp de César, la ferme du Mauchamp sont dépassés et bientôt, bousculant les
arrière-gardes, les bataillons sont au contact avec le gros des troupes ennemies qui, surprises, se déploient vivement le long de la
voir ferrée Guignicourt – Amifontaine.
Le 2e bataillon encercle le bois Claque-Dents, fouille le bois des Nancéens, disperse les derniers défenseurs
de la route Prouvais - Amifontaine, et, capturant de nouveaux prisonniers, s'empare de la ferme
des Albeaux.
La 1ère compagnie chasse l'ennemi de la voie ferrée Guignicourt - Amifontaine pendant que la 2e compagnie
s'empare de Guignicourt.
Le 13 octobre, le 3e bataillon devient avant-garde. Les groupes qui résistent cèdent sous son
effort. A 16h.30, au pas de course. les 9e et 10e compagnies attaquent la cote 121 et, s'installent dans les
carrières, où elles délivrent une quarantaine de civils.
Le 14, elles enlèvent la cote 127 et le bois de la Pierre.
A la tombée de la nuit, un nouvel assaut permet, d’approcher du signal de la Selve. La section BOYER de la
9e compagnie, en atteint presque le sommet.
Relevé par le 82e R.I. le régiment va se reposer pendant dix jours : le 1er
bataillon dans les abris boches du bois Claque-Dents; le 2e bataillon au petit bois sud du Moulin d'Amies ; le 3e
bataillon près de La Malmaison.
Le 31 octobre, il se rend à Villers-devant-le-Thour. La 9e division est mise a la disposition du 21e C.A.
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