ALSACE
Déplacement (2 avril-14 avril 1918). - Le 2 avril, des camions emmènent les
bataillons à Hors, Berny-Rivière et Roche.
Du 4 au 7 avril, le régiment cantonne à Soucy, Vauciennes, Coyoles et Vez, où le lieutenant-colonel
POUECH vient prendre le commandement du régiment.
Les 8 et 9 avril, les bataillons embarquent en chemin de fer à Villers-Cotterêts, à destination de l'Alsace. Le
10, le régiment s'installe à Grandvilliers, Borou, Grose et Velescot. Balschwiler-Gildwiler. - A la mi-avril, il relève le 75e R. I. dans le secteur Balschwiler - Gilrlwiler. La 9e
division est rattachée au 40e C. A. (VIe armée). Habitué aux régions où les obus ont semé la désolation et
accumulé les ruines, chacun demeure surpris devant la vie tranquille des villages
alsaciens, même tout près des lignes.
Le 8 mai, la fourragère aux couleurs de la Croix de guerre est officiellement
accordée au 4e.
Coup de main d'Ammertswiller (1er juin 1918). - Le 1er juin au crépuscule, après quatre minutes d'un
bombardement d'une violence inouïe, la 2e compagnie (capitaine BUCARD), secondée par les grenadiers d'élite
des 1ère, 3e et 10e compagnies et un détachement d'Américains, bondit de ses tranchées de départ et s'élance
avec entrain sur Ammertswiller.
Pénétrant audacieusement dans les organisations ennemies sur une largeur de 600 mètres et une profondeur
de 300 mètres, les différents groupes bouleversent les abris, font, sauter les observatoires, détruisent les
emplacements de mitrailleuses, fouillent quelques maisons du village et capturent des prisonniers.
Prise à son tour sous un tir de barrage des plus meurtriers, la 2e compagnie rentre dans nos lignes, ne
laissant personne aux mains de l’ennemi.
Le lendemain, le général GAMELIN épingle une deuxième Croix de guerre au fanion de la 2e compagnie,
qu’il cite à l’ordre de la division avec les grenadiers d’élite des 1ère, 3e et 10e compagnies.
ORDRE GÉNÉRAL N° 314 DE LA 9e DIVISION
Le général commandant la 9e division cite à l’ordre de la division :
La 2ecompagnie du 4e R.I.
Le 1er juin 1918, la 2e compagnie, entraînée par son chef, le capitaine
BUCARD, a exécuté un coup de main sur les organisations allemandes. Avec audace et entrain, grenadiers et
voltigeurs se sont portés à l’assaut, ont avancé de 300 mètres dans les lignes ennemies sur un front de 600 mètres, bouleversant les abris et ramenant des
prisonniers
(la 2e compagnie a été aidée dans sa mission par les grenadiers d’élite des 1ère, 3e et 10e compagnies.)
Au Q.G., le 6 juin 1918.
Signé : GAMELIN
Relève. – Les 21 et 22 juin, le régiment quitte l’Alsace.
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