HISTOIRE du 4eme Régiment d'Infanterie

GUERRE DE 1914-1918

 


BATAILLE DE LA MARNE 

Déplacements. - Embarqué le 4 juillet, le régiment débarque le5 dans la Somme. La 9e D. I. est réserve de la 1re armée. Mais brusquement, le 13 juillet, les bataillons reprennent le train à destination de la Champagne. La 9e D.I. est à la disposition du général GOURAUD, commandant la IVe armée. 

Combats du 18 au 27 juillet 1918. - Le 17 juillet, après une marche des plus pénibles par une chaleur écrasante, le 4e est transporté en camions de Saint-Étienne-au-Temple à Hautvilers. Il franchit la Marne sur les ponts minés prêts à sauter. Sur les routes, c'est encore le navrant exode des villageois qui fuient. 
L'ennemi menace Épernay. La 9e D.I. est, rattachée au 5e C. A. (Ve armée). 
Le 18 au matin, après un tir de 75, le 2e bataillon (capitaine ABADIE) débouche du bois de Roy. Son élan se brise sur d'épais réseaux intacts et contre une ligne bondée de tirailleurs. Il doit se coucher dans les grandes herbes sous un feu inouï de mitrailleuses et de 150. Le sous-lieutenant, BASMOREAU est tué. 
Le 1er bataillon (chef d'escadron MIQUEL) reçoit l'ordre de relever un bataillon du 161e R.I. au bois du Roy. Il entre dans Fleury-la-Rivière. Un tir de barrage par obus toxiques et explosifs le pourchasse jusqu'au bois, où il se fixe pendant cinq heures. 
Le 3e bataillon (commandant CHARLENT) remplace le 1er bataillon. Les attaques reprennent dès le 20 juillet, en liaison avec la 51e division écossaise et le 82e R.I. La 10e compagnie (lieutenant LAGIER) capture 54 Boches et plusieurs mitraillettes. 
A gauche, le 2e bataillon parvient à réaliser de nouveaux progrès et maintient ses gains sous un violent tir de destruction. Les unités sont réduites des deux tiers. Le lieutenant CESSELIN est blessé deux fois. 
Le 21 juillet, nouvel assaut mené avec ardeur par la 9e compagnie (lieutenant BOUSSUGES). Ses efforts pour atteindre la ferme du Paradis restent vains. Le sous-lieutenant CHEVAILLER est tué. 
Le 22, la 11e compagnie (capitaine LACAPE) tente courageusement un bond en avant du bois: les mitrailleuses la clouent au sol. Le 23, elle n'a plus d'officiers. 
Et ainsi jusqu'au 27, avec les Sénégalais, le régiment demeure dans les sinistres bois du Roy et de Courton, où les obus et les gaz font chaque jour s'éclaircir ses rangs. 
Le 27, l’ennemi cède enfin. Le 2e bataillon, malgré la fatigue, le poursuit avec entrain, progressant pendant 4 kilomètres de point d'appui en point d'appui. A 17 heures, il atteint Champlat, on il reçoit l'ordre de s'arrêter. 20 officiers et 1.068 hommes sont hors de combat. 
Le lieutenant LAGIER est décoré de la crois de la Légion d'honneur ; la Médaille militaire est conférée à l'aspirant BEIL, au caporal BERNARD et au soldat HUNNAULT. 

28 juillet -1er septembre1918. -Du 1er au 23 août, le régiment se réorganise. 
Le 26 août, le 2e bataillon prend le secteur au centre de La Belle Hélène ; le 3e bataillon occupe les Carrières et le 1er bataillon bivouaque dans le bois des Moines. 

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