SAINT PÈLERIN OU PÉRÉGRIN |
Dès les premiers siècles de l’Église, l’évangile
avait été annoncé dans l’Auxerrois et dans le Donziais, qui formait
la majeure partie de l’ancien diocèse d’Auxerre. Lebeuf prétend que
saint Savînien, apôtre du Sénonais, avait étendu son zèle apostolique
jusque dans le Nivernais, en y députant des missionnaires; les deux
diacres Sérotinus et œoaldus seraient venus y prêcher, et saint
Austremoine se serait arrêté à Nevers avant d’aller se fixer à
Clermont. Malgré les persécutions, la foi se propageait donc en secret,
et bientôt les chrétiens de l’Auxerrois firent parvenir jusqu’à
Rome leurs vœux ardents pour avoir au milieu d’eux un évêque et des
prêtres; Saint Sixte II occupait alors la chaire de saint Pierre; il ne
put se refuser aux désirs trop légitimes des peuples de l’Auxerrois,
et il jeta les yeux sur Pèlerin ou Pérégrin, compagnon de saint
Laurent, pour remplir cette importante mission (1). Après lui avoir imposé
les mains, il lui ordonna de partir pour les Gaules. Le cardinal Baronius
fait remarquer qu’il fut un des quatre que consacra ce saint pontife, au
mois de décembre, selon l’usage adopté dans l’Église. Ce fut vers l’au 258 ou 259 que Pèlerin se mit en
route, ayant pour compagnons Marse, prêtre; Corcodome diacre; Jovinien et
Alexandre, sous-diacres, et un autre Jovinien, lecteur. ils débarquèrent
à Marseille, puis se rendirent à Lyon, laissant partout sur leur passage
des marques non équivoques de leur zèle et de leur sainteté. De là ils
pénétrèrent jusque sur les rives de Ï’Yonne, c’est-à-dire dans le
pays des Gaules, où l’idolâtrie avait jeté de plus profondes racines.
L’Yonne, source de l’abondance et de la prospérité du pays, était
adorée comme une déesse, sous le nom d’Icauna, et on lui avait dressé
des autels (2); Apollon, Jupiter, Mercure, toutes les divinités romaines
et celles de l’Orient, recevaient l’encens que leur offraient nos aïeux.
Tel était le champ que la Providence avait réservé au zèle de Pèlerin
et de ses disciples. Dieu bénit leurs premiers efforts. L’éloquence,
la sainteté et les miracles de Pèlerin convertirent les principaux
habitants d’Auxerre; bientôt il put construire une petite église sur
les bords de l’Yonne, à la source de quelques fontaines, et il eut le
bonheur de procurer à un grand nombre d’habitants de ce pays la grâce
du baptême. La croix de Jésus-Christ ne tarda pas à briller sur les
collines voisines, lieux auparavant consacrés aux pratiques
superstitieuses. Ce ne fut point assez pour notre saint Apôtre d’avoir
établi dans Auxerre le règne de Jésus-Christ. Son zèle avait besoin de
s’étendre (3). Il savait que l’esprit d’erreur continuait à répandre
les ténèbres sur le reste de la contrée. Il y avait, à dix lieues d’Auxerre,
un pays montagneux, couvert de bois qui environnaient les lacs formés
dans les vallées; la position de ce pays favorisait le culte des païens;
c’était la Puisaye, dont une partie forma le Donziais. Entrains, Interanum
(4), était la capitale de ce pays, ville puissante, au milieu de laquelle
s’élevait le palais du préfet romain, qui ne craignait pas de prendre
le titre de césar. Elle renfermait plusieurs temples dans ses murs, et,
à l’exemple de Rome, elle avait admis les divinités grecques et
romaines, auxquelles elle avait associé les monstrueuses idoles de l’Orient
(5). Un grand nombre de routes venaient aboutir à cette ville des différents
points des pays voisins. Ce fut là que saint Pèlerin dirigea ses pas. Un Aulerque (6) venait d’élever un nouveau temple en
l’honneur de Jupiter hospitalier; il n’avait rien négligé dans la
construction de ce temple, et la richesse des décors égalait la beauté
de l’architecture. On accourait de toutes parts pour le visiter. Pèlerin
crut que la circonstance était favorable, et qu’il devait en profiter
pour déployer tout son zèle; il s’avança donc avec courage au milieu
de ce peuple, et entreprit de le détourner de ses erreurs. Mais à peine
eut-il commencé à parler, qu’on se jeta sur lui avec fureur pour le
conduire devant le juge, qui le fit provisoirement mettre en prison. Le lieu où il fut renfermé était un souterrain proche
Bouhy, à sept kilomètres d’Entrains; il y resta enchaîné jusqu’au
moment où on l’en retira, pour le faire paraître devant le préfet
romain. La prison ne put ralentir son zèle ; il semblait dire, avec
l’apôtre saint Paul, qu’on peut bien jeter dans les fers un disciple
du Christ, mais qu’il n’est point de force humaine qui puisse enchaîner
la parole de Dieu; il prêchait le vrai Dieu à ses geôliers et à tous
ceux qui l’approchaient. Quand on l’eut conduit en présence du préfet,
il ne parut aucunement épouvanté par ses menaces, comme il ne se laissa
pas gagner par ses promesses. La tradition nous a conservé les belles
paroles qu’il prononça devant son tribunal: « Vos honneurs sont la
perte de l’âme, et les dons que vous pouvez faire sont de continueIs
supplices. Pour moi », ajouta-t-il, « j’invoque Jésus-Christ
qui est le rédempteur de tous; je le confesserai sans crainte jusqu’à
la mort; je sais que les promesses de ce grand roi ne sont point mensongères;
je mets en lui toute ma confiance ». Le juge, irrité, ordonna à ses soldats de le livrer
entre les mains du bourreaux, et aussitôt les soldats l’entraînèrent
en le chargeant de coups. Epuisé par les mauvais traitements et par les rigueurs,
auxquelles il avait été auparavant soumis dans la prison, notre Saint était
sur le point de succomber, quand un des soldats, voyant que les forces
allaient l’abandonner, lui trancha la tète de son épée. Son martyr.
eut lieu le 16 mai 303 ou 304, sous la grands persécution de Dioclétien. On représente ordinairement saint Pèlerin avec le
costume épiscopal; il tient en main la palme du martyre, un serpent est
à ses pieds. Nous avons vu, écrivait en 1860 Mgr Crosnier, l’estimable
auteur de l’Hagiologie Nivernaise, saint Pèlerin peint avec le
serpent, dans une des absidioles septentrionales de l’église de La
Charité-sur-Loire. Cette peinture et d’autres, qui se trouvent dans
la même chapelle, nous ont paru remonter au XVe siècle. On les a
recouvertes il y a une douzaine d’années d’une couche de badigeon
qu’il serait facile d’enlever. C’est ici le lieu de reproduire la réponse de M. le curé
de Bouhy à une lettre que le même Mgr Crosnier, vicaire général de
Nevers, lui adressait au mois d’août 1857, en lui demandant des
renseignements sur l’attribut du serpent donné à saint Pèlerin. « Bouhy, 12 août 1857. Monsieur le vicaire général,
vous désirez de moi une réponse aux questions suivantes. J’ai hâte de
vous satisfaire, en suivant l’ordre dans lequel vous avez bien voulu me
les poser: Quelle est la légende du serpent de saint Pèlerin? Nous n’avons rien d’écrit touchant cette question,
mais une tradition bien établie rapporte que saint Pèlerin, chassé d’Entrains
par les idolâtres, s’était réfugié sur le territoire de Bouhy, au
fond d’un vallon très étroit et qui ressemble plus à un ravin très
profond qu’à une vallée. Là coule une source d’eau assez abondante
et très limpide qui porte le nom de notre glorieux patron, et qui, à
l’époque de son martyre, devait être peu connue, cachée comme elle
l’était de toutes parts par le bois touffu qui ombrageait cette gorge.
C’est cependant au bord de cette fontaine que le vénérable pontife fut
découvert par les Intaraniens, qui le sommèrent de les suivre, et
comme il ne se hâtait pas assez, du moins à leur gré, un d’entre eux
eut le brutal courage de cingler du fouet dont il était armé le saint apôtre
de Jésus-Christ. Mais, ô prodige ! on vit au même instant le
fouet, détaché de son manche, prendre la forme d’un serpent, s’élancer
dans le bassin de la fontaine, et disparaître dans les fissures du rocher
par lesquelles on voit l’eau sourdre. Quoi qu’il on soit, il est un fait constant et avéré
qui ne doit laisser aucun doute sur la vérité du fouet transformé en
serpent. Il y a à Entrains une famille portant le nom de N..., et qui,
d’après la tradition, descend de celui qui eut la barbarie de se servir
de son fouet contre saint Pèlerin; or, de tout temps, depuis l’époque
où fut martyrisé cet apôtre de notre contrée, il y a eu dans cette
famille des membres portant sur leur corps le stigmate du crime de leur
ancêtre, c’est-à-dire un serpent qui les enlace. Le nommé N..., d’Entrains,
est une preuve vivante de ce fait ou plutôt de ce miracle. Il n’est pas étonnant, d’après cela, qu’on ait
donné à saint Pèlerin le serpent pour attribut. C’est le moyen dont
il a plu au Seigneur de se servir pour manifester d’une manière éclatante
la sainteté de son serviteur et perpétuer son culte. Vous me demandez aussi s’il est vrai qu’on ne trouve
pas de serpents à Bouhv. Je n’y en ai jamais vu depuis que j’y suis,
et je ne connais personne qui puisse affirmer en avoir vu, non-seulement
sur le plateau de Bouhy, mais dans les environs, dans un rayon de deux
kilomètres; s’il en existe, ce ne peut être que dans les bois qui
forment la limite de ma paroisse et celles d’Entrains, de Ciez et de
Sainpuis. C’est là seulement qu’on prétend en avoir vu, mais si
rarement qu’il est permis de douter de l’exactitude de cette
assertion. On est tellement persuadé dans notre contrée que la
terre de saint Pèlerin, c’est-à-dire de Bouhy, est mortelle aux
serpents, que nous voyons chaque jour des fidèles, étrangers à notre
paroisse, venir de loin prendre dans un trou ménagé exprès dans la
chapelle de notre église, dédiée à saint Pélerin, de la terre pour préserver
leurs habitations de ces reptiles, et s’en servir au besoin contre leur
morsure. Plusieurs personnes dignes de foi assurent qu’elles ont employé
ce moyen avec succès. F. Meyniel, curé de Bouhy ». Outre le stigmate du serpent, que personne ne met en doute
dans le pays, il est un autre signe aussi bien constaté que le premier;
c’est une masse de terre qui se remarque dans la main d’un des membres
de certaines familles, et à laquelle on attribue la même origine:
plusieurs des persécuteurs de saint Pèlerin l’auraient poursuivi, en
lui jetant des mottes de terre; et depuis cette époque, leurs descendants
auraient conservé ce stigmate de générations en générations. Les
personnes qui le portent, soit à Entrains, soit dans le voisinage, sont
connues. Après le martyre de saint Pèlerin, quelques chrétiens
inhumèrent avec respect ses restes précieux à Bouhy, lieu de son
supplice. Son corps y reposait encore au temps de saint Germain, et bientôt
on éleva une église sur son tombeau. Plus tard, le corps du saint apôtre
de l’Auxerrois fut transporté à Saint-Denis, proche Paris, et il ne
resta à Bouhy que sa tête et les vertèbres. On dit que ce fut le roi
Dagobert 1er qui obtint pour le monastère de Saint-Denis le corps du
saint évêque d’Auxerre, et qui I’y fit transporter. En 1144, lorsque
l’abbé Suger fit construire la partie de l’église de Saint-Denis qui
regarde l’orient, un des autels fut mis sous l’invocation de saint Pèlerin,
et consacré par Hugues de Montaigu, évêque d’Auxerre. Dans le siècle suivant, il se fit plusieurs distractions
des ossements renfermés dans la châsse de saint Pèlerin. Jeanne d’Évreux,
veuve de Charles le Bel, en obtint, en 1340, de Guy, abbé de Saint-Denis,
et les remit en 1342 aux Jacobins d’Auxerre, après les avoir fait
renfermer dans une châsse d’argent. L’empereur Charles IV an avait
aussi obtenu une partie; ce fut celle qu’on transporta à Prague en
1373. La paroisse de la Roche-en-Bregny, à deux lieues de Saulieu, prétendait
aussi posséder un bras du Saint. L’église de Sens avait un reliquaire
renfermant un morceau des vêtements de saint Pélerin, imbibé de son
sang ; et la cathédrale d’Auxerre possédait, dans une croix
d’argent, un des bras de son premier évêque, avant le pillage de son
trésor par les Calvinistes. Le reste du corps, déposé à Saint-Denis,
échappa à une semblable profanation par les soins que prirent alors les
religieux de transporter à Paris tous leurs reliquaires. Ce fut en 1570
que Charles de Lorraine, abbé de Saint-Denis, le fit rapporter dans le
monastère il plaça dans une nouvelle châsse le corps de Saint Pèlerin.
Dom Georges Viole, parlant de la Chartreuse de Basseville, auprès de
Clamecy, rapporte qu’on y conservait de son temps un morceau de l’étole
de saint Pèlerin. Plusieurs églises des environs de Paris obtinrent de
l’abbaye de Saint-Denis quelques parcelles des précieuses reliques du
saint martyr. Dominique Séguier, évêque d’Auxerre, désirait réparer
la perte que son église avait éprouvée, lors du pillage des
Calvinistes, en lui procurant d’autres reliques du saint apôtre de l’Auxerrois;
il s’adressa donc au monastère de Saint-Denis pour obtenir ce qu’il désirait,
et on consentit, en 1634, à lui donner la moitié d’un des os fémur du
Saint; il le lit enchâsser dans un reliquaire d’argent doré de la
valeur de 2,000 livres, et en fit don à son église en 1636. Ce fut neuf
ans plus tard, en 1645, que les habitants de Bouhy, reconstruisant leur
autel, trouvèrent, en creusant les fondations, un débris de sépulcre
qui renfermait la tète et les vertèbres d’un grand corps humain et le
corps d’un petit enfant. Le curé, pour s’assurer que c’étaient des
restes de saint Pèlerin, écrivit aux religieux de Saint-Denis, qui
ouvrirent leur châsse et reconnurent qu’ils possédaient le corps du
Saint, mais sans la tête et les vertèbres. Pierre de Broc, alors évêque d’Auxerre, transporta
lui-même ces restes à Saint-Denis, pour les confronter avec ceux que
possédait ce monastère. Pierre de Broc s’était contenté de renvoyer
à Bouhy la tête et les vertèbres, sans rendre aucune ordonnance au
sujet de la supplique des habitants. Soixante-sept ans après, les fidèles
de la paroisse de Bouhy firent de nouvelles démarches auprès de Mgr de
Caylus, et le prièrent de rendre une ordonnance définitive, après avoir
consulté tous les procès-verbaux. Mgr de Caylus acquiesça à leur juste demande; il se
rendit à Bouhy, examina de nouveau les reliques, en présence d’une
foule considérable, accourus des pays voisins, et rendit une ordonnance
par laquelle il déclara la relique authentique et digne de la vénération
des fidèles, et sur-le-champ il la vénéra lui-même, le 1er mai 1715.
Dans cette translation, Mgr de Caylus retira une portion de la relique,
qu’il donna à son église cathédrale, et une autre portion à l’église
paroissiale de Saint-Pèlerin d’Auxerre. Le curé de Bouhy était à cette époque le sieur Deschez,
qui depuis devint chanoine de la collégiale de Sainte-Eugénie, de Varzy;
dans la cérémonie de la translation de 1715, il eut soin d’extraire
pour lui une portion des reliques de saint Pèlerin, qu’il conserva avec
soin jusqu’en 1733. À cette époque, il en fit don au chapitre du
Sainte-Eugénie, et Mgr Nicolas Colbert, faisant alors la visite de la
collégiale, renferma cette relique, avec d’autres, dans une châsse
d’ébène et la munit de son sceau. Cette châsse fut une de celles
qu’on transporta le 9 octobre 1792 de la collégiale à l’église
paroissiale de Saint-Pierre, de Varzy, dans le trésor de laquelle elle
est encore déposée. Le 4 mai 1854, M. l’abbé Crosnier, vicaire général de
Nevers, passant à Varzy, vérifia les reliques de saint Pèlerin,
reconnut le sceau de Mgr de Caylus, appliqué un cire rouge sur
l’ouverture du reliquaire; et, comme ce sceau était en partie brisé,
il le remplaça par celui de Mgr Dufêtre, évêque de Nevers. Quant à la
partie du chef de saint Pèlerin que l’église de Bouhy avait conservée,
Jean-Loup Rimbault, habitant du bourg, fut assez heureux pour la
soustraire aux profanations des agent, révolutionnaires de 1793; il en
donna quelques morceaux à ses amis, afin qu’en cas d’accident on ne fût
pas exposé à tout perdre. En 1817, M. Gaudri, curé de Bouhy, ayant
appris que plusieurs, personnes possédaient des reliques de saint Pèlerin,
les engagea à venir les lui remettre, et un procès-verbal, daté du 12
mai de la même année, constate que la plus grande partie de ces reliques
furent déposées entre ses mains. M. Hurlault, son successeur, s’occupa
activement à découvrir le reste de ces reliques, de concert avec M. Vée,
curé de Dampierre-sous-Bouhy (1828). Le sieur Rimbault étant décédé à Entrains, sa veuve
rapporta à M. Vée, curé d’Entrains, un morceau du temporal gauche qui
avait été gardé par le défunt. Outre ce morceau du chef de saint Pèlerin,
l’église d’Entrains possède une partie du tibia provenant de la cathédrale
d’Auxerre. Dans la reconnaissance qui eut lieu le 18 mars 1828, M.
Hurlault avait conservé pour lui un fragment du chef de saint Pèlerin;
transféré plus tard à Courcelles, il en fit don à l’église de sa
nouvelle paroisse. 1. Les
Savelli de
Rome se font gloire d’appartenir à la famille de saint Pèlerin. MM. de
Rosemont prétendent au même honneur par leur mère, Mlle de Villenault,
dont la trisaïeule était une demoiselle de SavelIi. 2.
Lebœuf, dans son Histoire d’Auxerre. t. II, p. 6, fait mention d’un autel élevé
à cette divinité par Tétricus l’Africain: AUG.
SACR. DEAE ICAVNI T.
TETRICIVS AFRICAN. D
S DD. 3.
D’après une
tradition conservée à Corvol-l’Orgueilleux, saint Pèlerin aurait évangélisé
cette contrée; on prétend que le prieuré de Saint-Marc de Fontenay fut
construit sur le lieu même ou le saint Apôtre avait prêché. 4.
Nièvre.
arrondissement de Clamecy. — Une pierre géographique, trouvée Il y a
quelques années à Autun, et qui marquait la distance de cette cité aux
villes principales des environs, nomme Entrains trois fois sous le nom
d’Iteranum. 5.
Il suffit de
visiter le curieux cabinet du M. Regnault, à Entrain, pour se convaincre
que cette villa était comme un vaste panthéon. Outre des statuettes de
Jupiter, de Vénus et de Mercure, outre les dégoûtants symboles du dieu
Priape, et mille autres objets de ce genre trouvés, sur son territoire,
on y remarque de petites idoles évidemment orientales, une, entre autres,
avec quatre bras et une tête d’éléphant. Des monnaies et des médailles
de tous les pays du monde connu, trouvées à Entrains, prouvant
l’importance de cette ville. 6. Les Aulerques sont nommés dans le septième livre de César, comme dépendants des Eduens, Aulerci Brannovices ; Il y avait aussi les Aulerci Cenomani et les Aulerci Eburovices. |
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