Jean-Joseph FOURIER

En juin 1840 la ville d’Auxerre décida d’élever une statue à la mémoire d’un de ses plus illustres enfants : Jean-Joseph Fourier. Une souscription fut ouverte et le Conseil municipal vota une première somme de trois mille francs.

Fourier était né à Auxerre en 1708, issu d’une famille d’artisans très modestes. A l’âge de sept ou huit ans il perdit son père et sa mère et se trouva seul, sans aucune fortune. Mais il possédait les plus grandes ressources de l’intelligence et placé, par M. de Cicé, à l’École Militaire d’Auxerre, il s’y distingua brillamment parmi tous ses camarades.

Son grand désir était d’entrer dans l’artillerie ou dans le génie, mais Fourier, n’étant pas noble, ne pouvait y accéder.

La Révolution éclate. Fourier y prend une part active. En 1794 on le trouve professeur-adjoint l’École Normale, où il se fait remarquer par sa facilité d’élocution et par la profondeur et l’étendue de ses pensées.

Il entre bientôt comme professeur à l’École Polytechnique qui vient d’être fondée.

En 1798, il fait partie avec Bonaparte de l’expédition d’Égypte, où il va jouer un rôle considérable en dirigeant l’Institut d’Égypte qui était divisé en quatre grandes classes 1°) Les Mathématiques; 2°) la Physique ; 3°) l’Économie politique ; 4°) la Littérature et les Arts. Fourier devint le centre de tous les travaux.

De 1802 à 1815, Fourier fut Préfet de l’Isère, où il se distingua par des travaux considérables d’assèchement et par le tracé d’une route nouvelle reliant Grenoble à Turin.

En 1815, il devient secrétaire perpétuel de l’Académie des Sciences et membre de l’Académie Française. Il fut aussi Président du Conseil de Perfectionnement de l’École Polytechnique.

Jusqu’à sa mort en 1880, il publia de nombreux ouvrages de science, dont le plus important fut la Théorie analytique de la chaleur où les lois de la propagation de la chaleur furent dévoilées pour la première fois.

Enfant du peuple, Fourier reste une des plus belles figures auxerroises. Sa statue, qui ornait la place centrale de la ville, fut envoyée à la fonderie par les troupes d’occupation en 1941.

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