Ils ont laissé leur nom à une rue d'auxerre.

Mais qui sont-ils ?

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A

ADER (Clément), ingénieur français, né à Muret (Haute Garonne), mort à Toulouse (1841-1925). Ingénieur des ponts et chaussées, il est préoccupé, dès son adolescence, par le problème de la navigation aérienne, et, dans le but de réaliser ses conceptions, il abandonne la carrière pour acquérir la fortune. Il réussit en effet à s'enrichir grâce à des inventions dans le domaine de l'électricité (microphone, théâtrophone), qui eurent un succès rapide: dès lors, il se consacre tout entier à la réalisation de ses projets. Après des expériences et des essais nombreux, après avoir construit plusieurs appareils plus lourds que l'air, il réalise enfin un type d'avion (comme il le baptise lui-même), sur lequel il peut s'élever de terre et parcourir une soixantaine de mètres par ses propres moyens. Vol bien court sans doute, appareil encore imparfait; mais, en réalité, expérience importante, car elle marque une date dans l'histoire de l'aviation et constitue indubitablement le "premier vol en aéroplane". Si Ader, qui avait épuisé toutes ses ressources, avait été soutenu, il eût certainement réalisé d'énormes progrès. Du moins, dans sa retraite, eut-il la satisfaction de voir toutes ses géniales conceptions devenir des réalités au cours de la fulgurante évolution de l'aviation. On a donné à Ader le titre mérité de "père de l'aviation".

ALEMBERT (Jean Le ROND D'), mathématicien et homme de lettres, né à Paris vers 1717, mort dans la même ville en 1783. Il était enfant naturel de Mme de Tencin et du commissaire d'artillerie Destouches. A sa naissance il avait été exposé sur les marches de la chapelle de Saint-Jean-le-Rond. Élevé par la femme d'un pauvre vitrier, il ne cessa jamais de la considérer comme sa mère, bien que Mme de Tencin l'eût volontiers, reconnu pour son fils lorsqu'il fut devenu célèbre. D'Alembert dut d'abord cette célébrité à son génie précoce de mathématicien. Ses principaux ouvrages sont un Traité de dynamique (1743) où se trouve le théorème connu sous le nom de Principe de d'Alembert : "Si l'on considère un système de points matériels liés entre eux de manière que leurs matière acquièrent des vitesses respectives différentes selon qu'ils se meuvent librement ou solidairement, les quantité de mouvement gagnées ou perdues dans le système sont égales." Il publia ensuite des Recherches sur la précession des équinoxes (1749) où l'on trouve la première solution générale servant à déterminer le mouvement de rotation d'un corps de figure quelconque et divers traités scientifiques.

Mais l'influence de d'Alembert et sa réputation sont dues surtout à son activité philosophique et à son influasses personnelle. Il a écrit beaucoup d'opuscules philosophiques et littéraires réunis sous le titre de Mélanges de littérature et de philosophie, dont un grand nombre furent lus à l'Académie française (il fut élu en 1754 et secrétaire perpétuel en 1772). Ils sont presque tous assez médiocres. Le plus remarquable est son Discours préliminaire de l'Encyclopédie où il cherche à donner une classification des sciences qui fasse à la fois comprendre  leur origine historique et prévoir leur développement. Cette pré classification sur bien des points n'a pas été confirmée par la philosophie moderne.

D'Alembert a été un des chefs des Encyclopédistes. Dans ce rôle il n'a pas toujours montré beaucoup de courage. Il a abandonné l'entreprise quand elle devint trop dangereuse. Mais il se signala par la dignité elle désintéressement de sa vie (il refusa les offres brillantes de Catherine II et de Frédéric Il), son attachement à ses amis (an particulier à Melle de Lespinasse), enfin son activité. Il fut un des grands électeurs de l'Académie où les "philosophes" furent, après 1770, en majorité.

AMPÈRE (André-Marie), philosophe, mathématicien, et physicien français, né à Poleymieux (près de Lyon) en 1775, mort à Marseille en 1856. Doué d'une grande Intelligence, il avait montré dès son jeune âge des dispositions exceptionnelles pour les mathématiques, et, à dix-huit ans, avait lu avec avidité tout ce qui avait été produit jusque-là en littérature, en philosophie, en sciences naturelles et en mathématiques. En 1793, le père du jeune philosophe, accusé de sympathie pour l'aristocratie lyonnaise, monta sur l'échafaud. Ampère, pour détourner le cours d'une douleur qui l'avait laissé pendant un an dans un état de profonde dépression, s'adonna avec ardeur à la botanique, à la poésie, à la musique; puis il donna des leçons particulières à Lyon. Nommé en 1801 professeur de physique à Bourg, il écrivit là (1802) ses Considérations sur la théorie mathématique du jeu, ingénieuse et savante application du calcul des probabilités, qui valut à son auteur une chaire au collège de Lyon, et, plus tard (1805), une place de répétiteur d'analyse mathématique à l'École polytechnique. Membre du bureau consultatif des arts et métiers en 1806, inspecteur général de l'Université en 1808, professeur d'analyse mathématique et de mécanique (1809) à l'École polytechnique, membre de l'Institut en 1814, Ampère, souvent embarrassé de ses fonctions et de ses titres, ne se trouvait à l'aise que dans son laboratoire. Sa pensée perpétuellement active devait réaliser l'une des plus importantes découvertes de la science moderne. En 1819, oersted, physicien danois, avait observé que, si l'on dispose parallèlement à une aiguille aimantée, mobile sur un pivot, un fil métallique traversé dans sa longueur par un courant d'électricité, l'aiguille quitte le méridien magnétique et se met en croix avec le fil ; toutefois, ce phénomène présente des accidents divers qui firent illusion au savant et qu'il ne sut pas interpréter. Ampère trouva une formule ingénieuse qui renferme toutes les circonstances. C'est la loi d'Ampère. Non content de ces résultats, il continue ses travaux, multiplie les expériences, et découvre (1820) que les courants électriques agissent les uns sur les autres. Ce fut l'origine de l'électrodynamique. En 1824, il est nommé professeur de physique générale au Collège de France.

Il proposa le premier télégraphe électrique, en faisant agir vingt-quatre courants sur vingt-quatre aiguilles aimantées représentant les lettres de l'alphabet. Ampère contribua aussi, avec Arago, à l'invention de l'électro-aimant. Tant de découvertes ne suffisaient pas à absorber et à satisfaire son activité. Il s'occupa aussi de questions philosophiques qui agitaient, non sans la meurtrir quelquefois, son âme naïve, triste et aimante. On le peint timide, désintéressé, gauche, ignorant des usages du monde, d'une distraction incroyable, mais d'une bonté rare et d'une admirable sensibilité de cœur. Sur la fin de sa vie, il entreprit, dans un travail gigantesque, une classification de toutes les connaissances humaines, sous le titre de Essai sur la philosophée des sciences ou Expositions analytique d'une classification naturelle de toutes les connaissances humaines, ouvrage resté inachevé.

AMYOT (Jacques), écrivain français, né à Melun su 1513, mort à Auxerre en 1593. I1 était de très modeste condition, mais, à force de labeur, conquit ses grades et enseigna à l'université de Bourges. Il fut ensuite précepteur d'un secrétaire du roi, obtint de François 1er l'abbaye de Bellozane, reçut diverses missions, et fut chargé de l'éducation de Charles IX et de Henri III. Le premier le nomme évêque d'Auxerre en 1570. Son oeuvre littéraire se compose sur tout de traductions (Théagéne et Chariclée d'Héliodore, en 1547 ; sept livres de Diodore, en 1514; Daphnis et Chloé de Longus, en 1559; les Vies parallèles de Plutarque, en 1559 ; ses Oeuvres morales, en 1572). Les traductions de Plutarque eurent un immense retentissement. Amyot publia lui-même trois éditions corrigées des Vies. Elles furent lues avec délices par tous les contemporain, notamment par Montaigne, qui les utilise constamment dans ses essais. Jusqu'à la fin du XVIIIe siècle, elles restèrent un des livres de chevet d'un certain nombre de nos grands écrivains, par exemple de J-J Rousseau. 
Elles avaient d'abord des mérites scientifiques. Avant Amyot on avait déjà traduit partiellement Plutarque, et il était très goûté. Mais les traductions étaient gauches et pleines d'erreurs Amyot, Au contraire, connaissait très bien le grec, Il étudia avec soin les manuscrits de Plutarque, notamment en Italie, releva et étudia les variantes. Son Plutarque n'est pourtant pas le vrai Plutarque. Par des retouches inconscientes, par des transpositions d'images, par la couleur et l'allure générale de son style, il a mis dans sa traduction son âme à lui et non l'âme de Plutarque. Plutarque était en réalité un sophiste et un rhéteur, souvent plus ingénieux que sincère, et qui manquait de simplicité. Amyot en a fait le "bon" Plutarque, un narrateur "naïf", tout pénétré d'admiration pour la vertu, d'enthousiasme pour les grandes âmes. mais c'est ce Plutarque-là qui a ravi des générations et créé pour toute notre littérature classique le type de la vie et de la vertu antiques. Enfin le style même d'Amyot a été pour tous ses contemporains un modèle; à la phrase lourde pédante il a substitué un style encore un peu lent plein d'une clarté et d'une "bonhomie" charmantes. Voir aussi une autre page sur Jacques AMYOT.

ANCEL  ( Thomas ), Je recherche des informations à son sujet     

ARAGO (Dominique, François, Jean), Savant français, né à Estagel (Pyrénées orientales), mort à Paris (1786 – 1853). A l’age de dix-sept ans, il fut admis à l’école polytechnique. Secrétaire au bureau des longitudes, il fut adjoint à Biot, chargé d’achever la mesure de l’arc du méridien terrestre (1806). En Août 1807, les plus importantes opérations étant terminées jusqu’aux Baléares, Biot regagna Paris, laissant Arago le soin d’achever les travaux ; la guerre venait d’éclater entre la France et l’Espagne, et ce ne fut qu’après une série d’aventures et d’infortunes que le jeune savant put rentrer en France. A son retour, l’Académie des sciences le reçu comme membre titulaire à l’age de vingt-trois ans. Nommé professeur d’analyse et de géodésie à l’école polytechnique, il exerça ces fonctions pendant vingt ans. Devenu directeur de l’observatoire, il fit des cours d’astronomie restés célèbres par leur admirable clarté.

En 1830, Arago remplaça Fourier comme secrétaire perpétuel de l’académie pour les sciences mathématiques. Sa réputation s’était répandue dans toute l’Europe savante. Après 1830, il entra à la chambre comme député des Pyrénées-orientales, et siégea à l’extrême-gauche. En février 1848, Arago fut porté par l’acclamation populaire au gouvernement provisoire, et chargé de diriger les ministères de la marine et de la guerre. Il fit adopter l’abolition de l’esclavage dans les colonies françaises. Député à la constituante, il fit partie de la commission exécutive, qui se démit en juin, et siégea à la Législative. En 1852, Il ne voulut pas prêter serment au Gouvernement nouveau.

L’optique fut l’étude de prédilection d’Arago. Il adopta et propagea la Théorie des ondulations. Il construisit un photomètre avec lequel il put faire vérifier ce principe de Fresnel, que: la lumière polarisée réfractée est complémentaire de la lumière réfléchie. Arago et Biot mesurèrent l’indice de réfraction de l’air et de plusieurs autres gaz. Les résultats obtenus par Fresnel sur la polarisation furent pour la plupart vérifiés par Arago, à l’aide de son ingénieux polariscope. Arago découvrit les phénomènes fondamentaux de la polarisation chromatique, dont Fresnel a donné la théorie complète. On lui doit l’explication la plus généralement admise de la scintillation des étoiles, tirée du principe des interférences. Il détermina avec une plus grande exactitude le diamètre des planètes, en détruisant l’effet de l’irradiation. Ses expériences d’électromagnétisme donnèrent naissance au magnétisme de rotation. Enfin, de concert avec Dulong, il soumit à une complète vérification la loi, dite de Mariotte, sur la compression des gaz.

Les oeuvres d’Arago ont été publiées après sa mort et comprennent : Astronomie populaire, Notices biographiques, Notions scientifiques, Instructions, rapports et notices sur les voyages scientifiques, Mémoires scientifiques, Mélanges.

Une statue, due au sculpteur Oliva, lui a été élevée derrière l’observatoire de Paris; une autre, par Ant. Mercié, lui a été érigée à Perpignan.

Jeanne d’ ARC, Fait l'objet d'une page spéciale

ARMANDOT  (Paul), je recherche des informations à son sujet  

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