Saint Vigile

Saint Vigile fut le 21e évêque d’Auxer­re. Il succéda à Saint Pallade à partir de 658. Son influence, dans la ville d’Auxerre fut considérable, mais — dit Lebeuf — la disette d’écrivains au septième siècle est la cause que la plus grande partie de ses actions n’est point venue jusqu’à nous.

Honoré pour son grand esprit de justice et d’équité par le peuple auxerrois, Saint Vigile fut l’objet d’un grand culte au cours des siècles qui suivirent.

C’est à Saint Vigile qu’on doit la construction de l’église Notre-Dame-la-d’Hors où ses reliques étaient exposées. La châsse qui les contenait était portée en procession dans la ville à chaque fois que des événements graves appelaient sa protection.

A cette occasion, de nombreux miracles se manifestèrent et l’on cite le cas du Capitaine des Bourgeois de la paroisse Saint-Regnobert, nommé Pierre d’Eppoigni, qui était devenu aveugle et qui, grâce à Saint Vigile, recouvra la vue.

Parmi les vignobles qui s’étendaient autour de l’église Notre-Dame-la-d’Hors, et à l’ouest de celle-ci, Saint Vigile fonda un hôpital, dédiée à Saint Souvain ou Saint Silvain, où l’on soignait et hébergeait les pauvres pèlerins de passage dans notre ville.

On l’appelait aussi la Maison-Dieu Saint-Vigile.

Elle se trouvait à l’emplacement de l’actuelle caserne Gouré.

Notre saint prélat périt assassiné dans une forêt près de Soissons. L’assassin fut Gilimer, fils de Waraton, maire du Palais, auquel il reprochait son inconduite.

La rue Saint-Vigile à Auxerre serait normalement celle qui actuellement porte le nom d’un Conventionnel dont la célébrité éphémère lui valut le titre pompeux de premier martyr de la liberté.

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