Aussitôt que la vacance du siège épiscopal d’Auxerre fut connue, le roi d’Angleterre, maître de Paris. fit signifier le 31 octobre 1426 au chapitre, défense de procéder à ne élection sans son consentement. Les chanoines se soumirent, et l’on transféra de Mende à Auxerre, Pierre de Corbie, en décembre 1426, ou plus probablement le 18 août de l’année suivante, comme l’indiquent les registres du Vatican.
Ce prélat était fils de Thomas de Corbie anobli en septembre 1389, et de Marguerite de Creseques, Il avait été licencié en droit, maître des requêtes depuis 1406 jusqu’en 1413, époque où il hérita, avec son frère Arnaud, des grands biens que le chancelier Arnaud de Corbie, son oncle, avait laissés à sa mort dans le Beauvoisis. On le trouve, la même année, chanoine des églises de Paris et d’Amiens, Quelque temps après et par bulles du 19 avril 1413 il fut nommé évêque de Mende, et transféré ensuite, comme on vient de le voir, au siège d’Auxerre.
L’époque de son entrée dans cette ville eu lieu le 16 décembre 1427, et ce que l’on sait de son gouvernement se réduit presque à rien, il confirma les indulgences accordées par son prédécesseur pour la fête des saintes Marie de Clèophas et Salomé, et c’est à cet acte que se borna ce qu’il fit au spirituel. La situation des affaires du royaume et des siennes propres ne lui permit pas de résider. Il n’a rien laissé de mémorable, et l’on ignore même la date précise de son décès que l’on fixe généralement à l’année 1438, dix ans environ après s’être démis de l’évêché d’Auxerre. Sa conduite, comme évêque, fut peu régulière. On le voit, en effet, obtenir à Chinon au mois d’août 1433, des lettres patentes pour légitimer deux enfants naturels nommés Geoffroi et Renaud qu’il avait eus de damoiselle Marie de Poilhay. La reconnaissance qu’il fit de ces deux bâtards fut peut-être la dernière de ses actions, Car, a partir de ce moment, son nom ne figure dans aucun acte historique.
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Il portait pour armoiries : d’or, à trois corbeaux de sable becqués et membrés de gueules.
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