PLACE DES VÉENS |
Les vicomtes, les Véens en français du XIIe siècle, habitaient un
hôtel dans la rue Nicolas Maure, et Lebeuf
parle d’une porte des vicomtes qui s’ouvrait dans le mur de la cité,
derrière le
palais des comtes, et qui permettait à ces officiers d’entrer facilement
dans la demeure de leurs maîtres (Lebeuf, II, 444). On ne connaît dans l’histoire qu’un petit nombre de vicomtes
d’Auxerre. Ces officiers, qui étaient chargés de rendre la justice aux
habitants des campagnes, paraissent pour la première fois vers l’an 900 et
disparaissent après 1230. Raynard de Vergy était vicomte sous
Richard-le-Justicier. On connaît l’histoire du vicomte Pierre de Courson, le
trop fidèle exécuteur des volontés du comte Pierre de Courtenay. Ce vicomte
ayant été révoqué de ses fonctions, l’évêque Hugues de Noyers saisit
cette occasion pour le punir des procédés dont il avait à se plaindre de sa
part. Il le fit arrêter et le fit promener dans une charrette par toutes les
rues de la ville, où il reçut à profusion les huées de la populace (Gesta
Pontif. Dans Labbe, t. I, Bibliotheca man.). Le vicomte d’Auxerre jouissait de différents droits dans la ville; il
avait sa part sur le rouage des vins et le plantage ; sur les boulangers,
sur le sel, les cuirs tannés, etc. (Lebeuf, Preuves, t. II, n° 153 ). L’abbé
de Saint-Père percevait la dîme de vin sur le produit du clos du vicomte. |
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