RUE MICHEL LEPELETIER

Autrefois rue des ursulines. La rue s’appelait rue de Bésan au XVIe siècle. Les religieuses Ursulines établies à Auxerre en 1617 ont donné vers les années 1800 leur nom à la rue qui nous occupe. Leur maison s’étendait sur tout le périmètre de bâtiments compris entre les rues Française, Paul Armandot, Michel Lepeletier et du Nil.

C’était là que s’élevait jadis l’hôpital Saint-Vigile. Au commencement du XVIe siècle, les Grandes-Ecoles furent logées dans le voisinage de cet établissement, après que le pieux et charitable chanoine Germain de Charmoy eut donné, en 1532, à la ville, une maison et des jardins de grande étendue « pour estre appliquez à faire ung collége pour l’instruction des enffans de la ville d’Aucerre et pays aucerrois » (Archives de l’Yonne, Fonds du Collège. — La ville accepta cette donation en 1538, pour y établir un collège (Bibliothèque impériale, Man. Bourgogne, t. III, f° 201).)

Les Ursulines débutèrent modestement sous l’évêque de Donnadieu, qui profita de l’abandon des bâtiments du vieux collège, fait, en 1613, par le sieur Deselle, et les demanda à la ville pour « d’honnestes demoiselles qui désiroient se consacrer à l’instruction des jeunes filles. »

Quatre ans après, ces demoiselles formèrent une communauté sous la règle des Ursulines.

L’église ou oratoire des religieuses, dont l’entrée regarde la rue du Nil, fut bâtie en 1636. Elle est complètement dénaturée et fait partie de la caserne d’infanterie, qui a pris la place du couvent des pieuses filles vouées au service de Dieu et à l’éducation des enfants. Cette maison, occupée longtemps sous l’Empire par des prisonniers de guerre espagnols qui y périrent en grand nombre d’une fièvre épidémique terrible, fut donnée à la ville par un décret du 14 juin 1810, à la charge de la disposer à recevoir une garnison de 300 hommes de cavalerie, ce qui n’a pas été exécuté à cause de la mauvaise disposition des lieux.

La caserne prit le nom du général-baron Gouré, natif de Tonnerre, mort à Lutzen en 1813. son porche principal s'ouvrait sur la rue Michel Lepeletier.

La rue des Ursulines fut désignée pendant la Révolution sous le nom de rue des Patriotes.  

Elle prit ensuite le nom de Michel Lepeletier de Saint-Fargeau, conventionnel ayant voté la mort de Louis XVI. Il fut assassiné pour cela par le garde du corps Paris

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