RUE PAUL ARMANDOT |
En 1542, maître Jean Charles, grenetier du grenier à sel d’Auxerre,
qui avait pris à bail une partie du clos des religieux de
Saint-Marien,
entreprit d’y bâtir des maisons « dans le lieu dit la rue du Bois,
autrement le Grand-Caire. » Ce devait être dans la partie qui se rapproche de
la rue Française. Les détails de cette opération ne sont pas sans intérêt. Il divisa les terrains en portions de 2 à 6 toises de largeur, sur 2,
3, 12, 45 à 20 toises de longueur. Les preneurs s’engagèrent ordinairement
à y élever, dans les cinq ans, une maison, « afin que la rente s’y puisse
prendre. » Les petits lots étaient destinés à faire des jardins (Enquête de
1593). Le total des concessions s’étendit sur 67 toises et demie ou 135 mètres. Il y avait déjà, en 1506, dans la rue du Bois, une maison ou un hôpital
destiné aux pèlerins de Saint-Jacques, dont la confrérie était dans l’église
des Jacobins. Huguenin Chappuys, marchand au bourg Saint-Eusèbe et confrère,
donna à cet effet la moitié d’une maison située rue du Bois (Archives de
l’Yonne, Fonds des Hôpitaux). Les temps modernes n’offrent rien de bien intéressant sur cette rue.
Nous signalerons cependant le fait singulier de la trouvaille, au fond d’une
citerne de la maison n° 3, d’une inscription lapidaire ainsi conçue :
Ici demeuroit Miche1 Lepeletier assassiné par de lâches royalistes pour avoir voté la mort de leur maître. Il fut député de Paris à l’Assemblée constituante, président du département de l’Yonne; en
1792, représentant du peuple pour le même département à la Convention nationale, et mourut le
20 janvier l’an II de la république une et indivisible.
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