RUE DU CHATEAU-GAILLARD

Il est assez difficile de donner aujourd’hui le sens du nom de cette rue. Nous avons déjà dans la tour de l’horloge la tour Gaillarde, qui porte sur ses murs ces deux mots en lettres gothiques. En 1339, on trouve dans le Livre des cens de l’Hôtel-Dieu une maison en Château-Gaillard. Un censier de 1420 (Fonds de Saint-Eusèbe), relate qu’Anséric de Montréal avait une maison in Castro-Gaillardi. Jean Regnier le jeune, bailli d’Auxerre, possédait un courtil dans le lieu dit Château-Gaillard et qui tenait « au chemin qui va de Château-Gaillard à la rue de la porte d’Eglénv (Compte de l’Hôtel-Dieu d’Auxerre de 1474). » Germain Daubenton possédait cette maison au XVIIe siècle.

En 1566, l’arbre de la place de l’Orme s’appelait l’orme du Château-Gaillard.

Un censier de Saint-Eusèbe de 1627 nous renseignera un peut davantage. Simon Mamert, orfèvre, avait une maison « en la rue qui va de la rue Neuve à celle de Chasteau-Gaillard, devant le portail appelé le Chasteau-Gaillard. » Et Philippe Vincent, contrôleur, possédait une place dite de la Grillotte, « au dedans de laquelle est le Chasteau-Gaillard en sculpture au portail (Archives de 1’Yonne, Fonds Saint-Eusèbe). »

Ces derniers mots permettent de supposer qu’il y avait en ce lieu, et probablement sur l’emplacement de celle d’Anséric de Montréal ou de Jean Regnier, une maison ornée d’un portail figurant un Château-Gaillard, ou autrement dit un château fort muni de tourelles et de créneaux.

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