QUARTIER
SAINT-EUSÈBE |
Le quartier de Saint-Eusèbe proprement dit est depuis longtemps la partie
bourgeoise de la ville. Point de commerce; des maisons à portes cochères, des
hôtels même, décorent plusieurs de ses rues. Sur la place s’élève
l’antique église de l’abbaye et depuis prieuré de Saint-Eusèbe, centre du
bourg, et dont le titulaire était seigneur censier de la paroisse avec l’évêque
d’Auxerre dès les premiers siècles du moyen âge. Cette seigneurie s’étendait
sur la vaste paroisse de Saint-Eusèbe, qui allait de la place Charles Lepère à la
rue d’Eglény et de là aux murs de la ville du XIIIe siècle, du côté du
sud-ouest, et longeait la rue du Temple dans toute sa longueur, pour revenir sur
la même place Charles Lepère. Nous verrons successivement la pleine campagne qui,
au temps de l’évêque saint Pallade, s’étendait au loin autour de l’abbaye,
se couvrir de maisons, et l’abbaye restreindre ses jardins aux limites de
celui du presbytère actuel. Nous grouperons ici quelques faits que nous n’avons pu rattacher à aucune rue en particulier. Le four du Comte était au XIIIe siècle sur la paroisse Saint-Eusèbe, mais nous ne pouvons en préciser l’emplacement. Il y avait en 1317, au bourg de Saint-Eusèbe, une maison appelée Rome et que l’abbé de Saint-Germain avait donnée à bail à Isabelle la Lornesse (Cartulaire de Saint Germain, f° 118). La halle aux cuirs, qui appartenait en 1442 à Me Trouvé, était également dans ce bourg. Au même siècle l’évêque P. de Longueil attira auprès de lui un célèbre médecin nommé Jacques Lhoste, qui avait été médecin du pape Nicolas V. d’Alfonse roi d’Aragon, etc Il se bâtit une maison de pierre près de Saint-Eusèbe (Lebeuf, Corresp., I, 343). On peut croire que c’était la maison occupée par la pension Gaulon sur la place Saint-Eusèbe. On y voit encore des vestiges de constructions de ce temps. |
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