RUE PAUL BERT ( partie jaune ) |
Autrefois
rue des belles filles. Voilà un nom trop gracieux pour que je ne cherche pas à lui trouver sa véritable
origine; si l’on un croit un homme qui possède mieux que personne son ancien
Auxerre (M. Leclerc, juge de paix), ce serait là un souvenir des trois
demoiselles Bargedé qui habitaient, au XVIIIe siècle, la maison de Madame d’Avigneau,
à l’extrémité de la rue, du côté de la rue de la Monnaie, n° 46. Cette maison a conservé dans la cour son aspect du temps de Louis XIII,
et dans l’intérieur certaines décorations d’assez bon goût. Ses possesseurs, les barons d’Avigneau, ont été, au XVIIIe siècle,
les baillis royaux d’Auxerre. Le dernier, M. Alexandre-Thomas-André Marie
d’Avigneau. présida l’Assemblée des trois ordres du bailliage en 1789. Il
devint ensuite successivement président du tribunal civil et président du
Conseil général et du directoire du département. Le dernier représentant de cette famille, Mme la baronne d’Avigneau,
y tint, au XIXe siècle, salon qui fut longtemps le rendez-vous de la société auxerroise. C’était antérieurement la rue du Marché aux Fromages, nom vulgaire
qu’on a sans doute bien fait de changer, mais que nous devons rappeler. Le roi y avait droit de cens, et, un 1675, son fermier en avertissait les
habitants en publiant : « Les maisons qui sont depuis les piliers de bois
devant les Fontaines, du costé et en descendant à la Boucherie, y compris la
maison soutenue par les piliers de bois, rue du Marché aux C’était peut-être, même au XVe siècle, la rue de la Fourmy. La rue des belles filles et la rue de la monnaie furent réunies en 1887 en une seule rue. Paul Bert était né dans cette rue. A l'angle avec la rue Faillot se trouvait l'épicerie que le demi-solde Coignet exploitait avec son épouse sous la restauration. C'est maintenant un bar. |
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