NICOLAS 1er D’ARCIS (1372-1376)

 Nicolas d’Arcis n’appartenait point au diocèse d’Auxerre et tirait son nom de sa ville natale, Arcis-sur-Aube, au diocèse de Troyes. Frère de Pierre d’Arcis, qui occupa le siége épiscopal de cette dernière ville, de 1377 à 1395. il fut d’abord conseiller du roi Charles V, chancelier du duc d’Orléans, et après être devenu veuf, avait embrassé la carrière ecclésiastique. Il fut chanoine et trésorier de l’église de Troyes, en même temps que chanoine de Notre-Dame de Paris. il possédait ces bénéfices, lorsque le pape Grégoire Xl le promut à l’évêché d’Auxerre, trois mois après la mort de Pierre Aymon, en décembre 1372. et il promit le 22 de ce mois à la chambre apostolique. Nicolas fit son entrée solennelle à Auxerre en septembre 1373, avec le cérémonial du portage de la part des barons, au nombre desquels étaient, pour le rois, Etienne de Chanteloup, seigneur de Villefargeau, et Bureau de la Rivière, qui lui fit hommage pour le comté d’Auxerre et par procuration d’Yolande et de Marguerite de Flandre, Jean de Noury et Oudan de Thianges; mais il refusa de payer à Nicolas de Verres, archidiacre de Sens, le droit d’usage. Ce dernier le cita à la cour de Grégoire Xl, et obtint de ce Souverain-Pontife, par une bulle du 24 novembre suivant, la confirmation de son droit d’installation.

Nicolas Narcis fit rédiger par écrit les actions de seize prélats, ses prédécesseurs; mais, chose bizarre, il ne se trouva personne, après sa mort, qui écrivit son histoire!

Régennes était le château qu’il préférait habiter; aussi, étant plus à même de connaître la situation où se trouvaient les chanoines d’Appoignv, et voulant les favoriser, les exempta-t-il de payer, en mars 1373, la dîme des terres et vignes qu’ils possédaient ou faisaient valoir par leurs mains : il se contenta du vingtième des héritages qu’ils donnaient à cultiver.

L’année suivante, il acquit à Sacy un domaine considérable qui appartenait à Jean de Beaulieu, bourgeois d’Auxerre Dès le mois d’octobre de l’année suivante, Charles V ordonna que s’il décédait avant que son fils eût atteint l’âge de quatorze ans, la reine en eût la tutelle, et il ajouta qu’elle prendrait l’avis de six évêques, au nombre desquels était désigné l’évêque d’Auxerre. Aussi, dit l’abbé Lebeuf, Nicolas d’Arcis fut-il présent au lit de justice où cette ordonnance fut lue, et assista-t-il au parlement, le 20 mai 1375, à la publication de l’édit qui fixait la majorité des rois de France à l’âge de quatorze ans.

Au mois de septembre de la même année. il fut nommé président clerc de la chambre des comptes en remplacement de Jean d’Augerant, et, le 10 février 1316, le roi le consulta au sujet de la fête de la Présentation de la Sainte Vierge. On croit que ce prélat fut le premier qui permit de célébrer cette fête dans son diocèse mais sans en faire un précepte.

Nicolas d’Arcis mourut à Paris le 24 septembre 1376. Son corps, apporté à Auxerre, y fut inhumé dans le chœur de la cathédrale où il avait fondé son anniversaire, moyennant dix livres de rente à prendre sur les acquisitions qu’il avait faites à Sacy.

Il portait les armoiries qui sont : d’azur, à trois aigles d’argent, celui de la pointe soutenant une crosse d’or.

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