Robert de Lénoncourt ( 1534 - 1560 ) |
JEAN DE LA ROCHEFOUCAULD, fils de François de la Rochefoucauld et d'Anne de Polignac, fut nommé par le roi à l'évêché d'Auxerre en octobre 1554. Il était alors abbé de Villeloin, de Saint-Amand de Boisse, et maître de la chapelle-musique du roi. En 1555, il afferma les revenus de l'évêché, et prit encore le titre d'évêque nommé dans des lettres adressées au chapitre en mai 1556. A cette époque, il permuta l'évêché d'Auxerre pour l'abbaye de Cormery que possédait Robert de Lenoncourt. Il prit par procuration possession de ce bénéfice, au chapitre de Saint-Martin de Tours le 18 décembre 1557, devint abbé de Marmoutiers le 20 janvier 1563, prêta serment au roi en cette qualité le 13 avril 1566, et mourut au château de Verneuil le 26 mai I 583. Ses armoiries étaient: bureté d'argent et d'azur, à trois chevrons de gueules, brochant sur le tout.
ROBERT DE LENONCOURT. Pendant la vacance du siège, les gens du roi voulurent introduire le droit de régale dans l'Église d'Auxerre qui en avait été affranchie par Philippe-Auguste; mais un arrêt du parlement. du 24 novembre 1554, réprima leurs prétentions. Après quelques incertitudes, l'évêché d'Auxerre fut définitivement ajouté, le 30 octobre 1556, aux. nombreux bénéfices que possédait déjà le cardinal de Lenoncourt. Ce prélat, issu de l'une des quatre grandes familles de Lorraine, était le second fils de Thierri de Lenoncourt, seigneur de Vignory, et de Jeanne de Ville-sur-Illon. Il avait été nommé évêque de Châlons le 10 mai 1535, avait abdiqué ce siège le 30 mai 1550, était devenu cardinal du titre de Sainte-Cécile le 20 décembre 1538, et évêque de Metz en 1551. Il ne contribua pas peu à faire passer cette ville sous la domination française, et fut fait archevêque d'Embrun le 23 mars 1556. L'année précédente, il s'était trouvé au conclave qui, le 25 mai, donna la tiare à Paul IV. Il prit possession du siège d'Auxerre par procureur le 15 mars 1557. Peu d'actes prouvent sa résidence dans sa nouvelle ville épiscopale : presque tous sont datés de Régennes, de La Charité-sur-Loire ou de Paris. Son administration eut lieu par trois vicaires généraux, Gaspard Damy, prêtre de Châlons, Etienne Deschamps et Jean de Longueil, chanoine de la collégiale de Gien. Le 22 avril de la même année 1557, il chargea Jean de Lenoncourt, son neveu, de le représenter aux États de Bourgogne, et au mois d'octobre, il donna la même commission à Bérenger Bérault. Vers 1559, il fit un voyage à Rome, et y résigna, le 7 février 1560, l'évêché d'Auxerre à son neveu, Philippe Lenoncourt, évêque de Châlons-sur-Marne, qui, en attendant ses bulles, remplit les fonctions de vicaire général, conféra par une ordonnance du 18 juin 1559, une prébende dans la cathédrale et visita, le 14 juillet, l'abbaye de Crisenon. Robert de Lenoncourt fut nommé archevêque d'Arles le 7 février 1560. Le pape lui permit motu proprio, pour mieux soutenir sa qualité de cardinal et celle d'archevêque d'Arles, de recevoir le revenu des terres de Régennes, de Varzy et de Cosne, outre les abbayes et les prieures qu'il avait et dix mille livres de pension sur l'évêché de Metz;. Il avait aliéné un grand nombre de biens dépendant du prieuré de La Charité, et fait couper la forêt de Bertrange, qui était de haute futaie; cette dernière circonstance donna l'occasion de dire que le jugement universel aurait lieu dans cette forêt, parce que le cardinal y avait laissé assez de troncs ou fausses billes pour y asseoir les ressuscitant. Robert, alors évêque de Sabine, mourut au château de Régennes le 4 février 1561 et fut inhumé dans son prieuré de La Charité-sur-Loire. Son tombeau fut détruit par les calvinistes et ses ossements jetés dans la Loire, en 1569. Il avait été abbé de Cormery, de Saint-Remi de Reims, de Saint-Remi de Tournai, de Barbeaux, de Saint-Martial de Limoges, de Ville-Longue, prieur de Sainte-Marguerite: et de plusieurs autres lieux. Le produit de tous ces bénéfices l'occupa beaucoup plus que ses fonctions épiscopales.
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