LA RIVIÈRE

  Seigneurs de I’Yonne. — A la suite de la constitution de la féodalité, la rivière d’Yonne, qui était de droit du domaine royal, tomba entre les mains des seigneurs riverains, A Auxerre, les comtes de Nevers, puis les seigneurs de Beauches jouissaient, en fait, de la partie du fleuve depuis le pont, en amont, jusqu’à Cravan. L’évêque d’Auxerre possédait sa part depuis le pont jusqu’au pertuis de la Chaîne. L’abbaye Saint-Germain jouissait de la partie qui commençait de ce point et allait jusqu’à Monéteau. De plus, chaque propriétaire de moulins avait droit de pêche dans son biez respectif.

Mais saint Louis avait senti le grave inconvénient de cette aliénation du domaine royal, et il avait ordonné, sur la plainte des mariniers d’Auxerre, de faire débarrasser la rivière de tout ce qui entravait la navigation (Gesta pontif. Autissiod.., Vie de G. de Mello, évêque (1247-1269)).

Ce ne fut toutefois qu’après le XVIe siècle que l’Etat commença à rentrer dans ses droits sur la rivière, au nom de l’intérêt public coloré de celui de « la bonne ville de Paris. »

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