LES PONTS

Pont Paul Bert

 

Le pont d’Auxerre est ancien et a vraisemblablement toujours occupé la place où il s’élève aujourd’hui. Bâti par ordre d’Agrippa sur la grande voie d’Autun à Boulogne par Troyes, il a vu passer, sur sa chaussée, bien des souverains et d’autres personnages depuis l’empereur Julien, depuis saint Louis, Jeanne D’arc, Louis XIV, jusqu’à Napoléon III ! Il fut le théâtre de plusieurs escarmouches du temps des invasions anglaises au XIVe siècle, et aussi, lorsque le 11 février 1814 une poignée d’hommes héroïques formant la compagnie de la garde départementale, commandés par le brave capitaine Laurent, osèrent résister pendant plusieurs heures à l’armée autrichienne du prince Lichtenstein qui arrivait par Tonnerre, et par Joigny occuper la ville.  

 

Cette artère essentielle à la vie d’Auxerre a toujours été l’objet de la sollicitude du gouvernement et des officiers municipaux.

Saint Louis en ordonna la reconstruction en 1266. Il comportait 12 arches. Le pont prit, au XIVe siècle, un aspect militaire en avant, du côté de Saint-Gervais, il était précédé d’une barrière, puis s’élevait une tour carrée appelée la « bastille, » sous laquelle on passait après avoir franchi le pont-levis. L’extrémité opposée s’appelait la porte du pont, c’était un haut bâtiment rectangulaire mesurant 9 mètres de côté et muni des appareils ordinaires de défense. La porte cintrée conduisait à un deuxième pont-levis qui défendait l’accès de la ville. Cette porte existait encore en 1780, suivant un petit dessin de Lallemand. L’autre avait été démolie en 1731.

Dans les siècles qui se succédèrent depuis saint Louis, le pont fut réparé à plusieurs reprises, et notamment en 1570, en 1621 et 1625, aux frais de l’Etat, et à l’aide des impôts mis sur toutes les paroisses de l’Election, tant on considérait ce pont comme une oeuvre d’intérêt public. On imposait aussi le vin, les cendres, les bois et les autres marchandises qui passaient dessus et dessous le pont.

 

Au XIXe siècle on a exécuté au pont d’Auxerre de grands travaux qui ont changé beaucoup la physionomie de ce monument. En 1835, on a reconstruit les deux arches marinières surbaissées de 11 mètres 50 d’ouverture qui sont aux abords de la ville; elles remplacent trois arches anciennes. Mais le développement de la circulation, surtout depuis l’ouverture du chemin de fer, a rendu absolument nécessaire l’élargissement du pont et l’établissement de trottoirs. C’est ce qui fut exécuté par l’administration des ponts-et-chaussées en 1857. On réalisa, en même temps, le problème de conserver le vieux pont de saint Louis et de le rajeunir en l’élargissant par de légers arceaux en briques. M. Hernoux, ingénieur en chef, étudia ce projet de restauration avec beaucoup d’intérêt et de goût et le mena à bien. M. Desmaisons, ingénieur ordinaire, qui a raconté tous les détails de l’histoire du pont d’Auxerre (Notice historique sur le Pont d’Auxerre, Ann. de 1’ Yonne de 1858), a fait exécuter les derniers travaux dont nous venons de parler avec toute l’intelligence qui le caractérise.

Le pont d’Auxerre est aujourd’hui composé de neuf arches, les deux premières surbaissées et les sept suivantes à plein cintre. Le contrefort, en aval de la troisième arche, est bien plus saillant que les autres, et se termine par une plate-forme sur laquelle était jadis le laindard ou aindard, machine servant à remorquer les bateaux, et dont Lebeuf (Hist. d’Auxerre, I, 338) attribue l’origine à un Auxerrois en 1207. Il fut supprimé en 1656.

En 1888, la municipalité décida d'élever une statue sur la place Saint-Etienne, face à la cathédrale, en hommage à Paul Bert né à Auxerre en 1833 et mort au Tonkin en 1886. La statue fut finalement érigée au milieu du pont sur l'emplacement du laindar. Le pont pris alors le nom de Paul Bert.

Sur la rive droite en amont du pont se trouvait l'abreuvoir et en aval le lavoir Rathier.

Le bombardement allemand (ou certains disent italiens) de 1940 visait le pont et a fait disparaître tous les immeubles en amont du pont sur la rive gauche, laissant le pont intact.

Pont de la tournelle

 

Le pont de pierre de la tournelle tire son nom d'une grosse tour qui s'élevait à l'angle des remparts de la ville. La pile sur la rive gauche est assise sur les fondations de cette tour. Il a été bâti par Mr Berthelot en 1869 sur des fonds privés. C'est en effet Mr Lequeux qui finançât la construction du pont et obtint une concession de péage de 45 ans. Par anticipation, il fut mis fin à ce péage en 1889. C'est le pont de la tournelle qu'empruntait le petit train à voie métrique, le "tacot", qui reliait la gare d'Auxerre Saint-Gervais à Joigny par Fleury la vallée.

 

 

 

Pont Jean Moreau

Ce pont construit dans les années 1990, double en aval le pont de la tournelle dont il n'est séparé que de quelques mètres. il doit son nom à Jean Moreau qui fut maire d'Auxerre de nombreuses années.

 

Pont de Gien

C'est un pont métallique qui permettait à l'ancienne ligne de chemin de fer Auxerre-Gien de franchir l'Yonne à la hauteur du parc de "l'arbre sec". Il vit passer des trains de 1885 à la fin des années 50. Réaménager il y a peu en pont piétonnier, il fait maintenant partie de la "coulée verte" : promenade qui emprunte cette ancienne ligne. Du pont on a une vue superbe sur la ville et la rivière.

La Passerelle

 

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