Je n’ai pas pu trouver l’ancien nom de cette rue. En 1474, un compte
de l’hôtel-Dieu la désigne sous cette périphrase « rue par laquelle on
vient des Buttes des Arquebusiers droit au
Poncelot. »
En l’an VIII de la République, elle n’était connue que sous le nom
de « rue montant au Grand-Caire. » L’administration municipale d’alors,
remplie sans doute des événements tout récents de l’expédition d’Egypte,
trouva ingénieux de lui donner le nom du fleuve qui mène à la ville du Caire,
comme la rue elle-même conduit à la rue de ce nom. Et le nom lui en est resté !
C’est à l’angle de cette rue, et de celle Michel
Le Peletier, que se
trouvait l’entrée du couvent des Ursulines. On y remarque encore, au-dessus de la porte
murée, une scène de sculpture représentant sainte Ursule entourée de ses
filles à genoux. Ce morceau, médiocre dans l’origine, a éprouvé des
mutilations
qui ont achevé de le défigurer.
Le vieil hôpital de Saint-Vigile longeait la rue du Nil.
