RUE JOUBERT (
En partie ) |
Au XIIe siècle, la
rue de Paris, comme tout ce quartier, était
très commerçante. Il y avait, en 1345, quinze étaux « esquelz on vent
le pain » à la porte Ferchau. Jacques de Dicy, veuve d’Isambert de Vézelay,
les possédait à titre de douaire et les tenait en fief du comte d’Auxerre. (Voy.
le Cartulaire du comté). En 1440, le marché aux fruits se tenait encore
près de la porte Fécaud (Compte de l’Hôtel-Dieu). La porte Féchelle est remarquable par son antiquité. Elle est connue
dans la Vie de saint Pèlerin sous le nom de Porte des Bains, Porta
Balneorurn, parce qu’on passait par là pour descendre aux bains existant
sur les bords de l’Yonne. Elle a conservé jusqu’au milieu du XIXe siècle quelques vestiges de
son état primitif. On y reconnaissait les larges assises de pierres de taille
des constructions romaines. On y voyait, du côté le mieux conservé, un
fragment de chapiteau sculpté. Il était retourné à l’intérieur de la
muraille ; ce qui prouve une fois de plus que cette muraille a été formée de
morceaux d’édifices antérieurs. Son nom moderne de porte
Fiscalis, Féchelle, Fécaud et même Frécaud, se lit dans divers actes depuis le XIIe siècle (Cartulaire du Pitancier
de Saint-Germain; Archives de Saint-Marien, donations générales, 1185, etc). Au N° 1 se trouvait le pensionnat Saint-Joseph où se rendaient les "quatre bras" en rivalité déclarée avec les éléves des écoles primaires. Aux coins des rues Fécauderie et des
Lombards se trouvent trois maisons de bois dont les piliers d’angle sont
curieusement ornés de sculptures gothiques et renaissance. Plus bas, en descendant, au coin de la rue
des Bons-Enfants, était encore une maison gothique, dont le pilier
d’angle. énorme morceau de chêne sculpté de feuillages, est conservé au
musée de la ville. Enfin, en descendant encore, et presqu’au bas de la rue, au n°
36,
est une maison de style renaissance aux vastes dépendances, qui a appartenu au
XIXe siècle à l'érudit docteur Duplan. |
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