RUE NICOLAS MAURE 

Autre fois: rue Froimanteau. L’orthographe du nom de cette rue a beaucoup varié. On l’écrit Frementeau (1555); Froit-Manteau (1503); Formenteau (1559); et Francs-Manteaux au XVIIe siècle.

La place du Marché aux Aulx, qui en est voisine, a reçu dans certains titres le même nom (Archives de I’Yonne. Domaine du Roi).

Au XIIe siècle, les vicomtes y avaient leur demeure, qu’il est impossible de reconnaître au milieu des changements radicaux qu’ont subis les maisons depuis cette époque, mais qui avait ses jardins sur la pente du côteau, du côté de l’est.

En 1510, maître Courtoys, prêtre à Avallon, vendit à Germain Beluette, drapier à Auxerre, la moitié d’une maison dans la rue du Fromenteaul, tenant à celle de G. Panyer, tondeur de draps, et aux rues tendant du marché du samedi et à la Boucherie (Fonds Saint-Julien).

Les religieuses réformées de Saint-Julien, revenant à Auxerre en 1645, logèrent dans cette rue, chez M. Leroy, procureur au bailliage, un attendant que leur couvent fût approprié. C’était dans l’endroit « tenant à la grande rue qui dépend du Pilori ou des Fontaines aux Jacobins » (Minutes de Soliveau, notaire à Avallon. Archives de l’Yonne.

La maison de style Louis XIII, pierre et brique, appartenant en 1869 à M. Sauvalle, ancien contrôleur des contributions, a été occupée pendant la révolution par Maure, représentant du peuple. C’est là qu’il s’est donné la mort en l’an III, sous l’impression de la chute de ses amis de la Montagne. Il y avait fait peindre, sur une bande de plâtre, ces mots « Maison du représentant Maure. »

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