RUE D’ORBANDELLE |
Sa forme était ronde. A sa base régnait une assise de blocs de pierres
de taille. Un massif de maçonnerie s’élevait jusqu’à une certaine hauteur
; Maximilien Quantin la vu dépecer, et on y a
trouvé, dans l’intérieur du blocage, deux ou trois petites médailles en
bronze du IVe siècle. La tour d’Orbandelle est connue dans les titres sous ce nom dès
l’an 1282, et l’excellent recueil des Cens de l’Hôtel-Dieu parle,
en 1339 « d’une maison tenant à
la tour d’Orbandelle et aux murs de la vieille cité, que l’on dit les murs
aux Cordeliers. » C’est au pied de la tour d’Orbandelle que se lisait la fameuse
inscription des consuls Aulus Hirtius et Caius Vibius Pansa, qui fit
croire autrefois aux savants Auxerrois que l’édifice datait du temps de la
mort de César. On sait aujourd’hui que ce n’est pas une preuve suffisante,
mais que l’inscription provenait de quelque autre édifice démoli au IVe siècle. La rue où se trouve la tour d’Orbandelle n’a pas toujours porté ce
nom. On l’appelait rue de la Bretonnerie en 1285. c’était là qu’était
assis le cens de la Ferté. Le comte Jean II la nomme rue Sous-Murs en 1294,
dans l’amortissement qu’il fait de places situées dans ce lieu et données
aux Cordeliers. Un plan du couvent des Cordeliers, fait au XVIIIe siècle, lui
donne le nom de la rue de la Poissonnerie, qu’elle avait reçu, depuis que,
par arrêt du Conseil d’État du 3 juin 1676, les halles du marché de la
poissonnerie et de la marée en détail avaient été transférées sous les
murs des Cordeliers, après avoir été longtemps derrière l’hôtel de ville.
On la nomme aussi rue de dessous les Cordeliers. La carte itinéraire de
la ville, en 1794, la désigne sous le nom de la tour d’Orbandelle, et ajoute
: ou de la Poissonnerie. Le premier nom a prévalu. |
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