Le tracé très régulier de cette rue annonce une ouverture percée
d’un seul coup, pour faire communiquer le haut de la rue du Pont avec la porte Chantepinot, par le chemin de ronde qui est derrière les jardins des Jacobins.
On trouve cette rue dès le XVe siècle. Le Chapitre d’Auxerre y avait des
Censives ainsi que Saint-Germain (Censier d’Auxerre et Archives du Chapitre).
Laurent Bureteau, curé d’Escamps, y avait une maison en 1483 (Obituaire de
Saint-Pierre). En 1549, on l’appelle la rue des Courtils à cause des nombreux
jardins qui existaient dans ces quartiers, ou autrement la rue du
Puits-aux-Dames. En 1588 c’est la rue de la Scitie (?) puis la rue aux
Dames ou du puits aux Dames. Je crois qu’il s’agit des dames religieuses de
Crisenon ou de Saint-Julien qui avaient une maison dans cette rue et non loin du
puits qui y existait encore en 1850 (Cartulaire de l’abbaye Saint-Père, année 1650).
Il
y a, aux n° 42 et 14, deux maisons en bois du XVIe siècle.
En
l’an VI, l’administration municipale, tourmentée du besoin de faire quelque
chose, fit effacer le vieux nom de cette rue pour le remplacer par celui de
Puits des Patriotes qui n’a pas duré longtemps. On a ouvert au milieu du XIXe
siècle une
porte qui fait communiquer cette rue avec les
promenades, et on a réuni à la
rue du Puits-des-Dames le chemin de ronde jusqu’à la porte
Chantepinot : C'est la rue Jehan Pinard
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