Les chevaliers de l’arbalète ont longtemps fait retentir le bastion
voisin de la rue des Buttes de leurs cris de triomphe lorsque le plus adroit
d’entre eux ajustait une flèche dans le but. Leur capitaine s’appelait le roy
de l’arbaleste. On les trouve institués dès le XIVe siècle
(Les habitants d’Auxerre, envoyant en 1383 à l’armée royale à Reims 51
arquebusiers à cheval, durent les prendre dans la compagnie de la ville. —
Lebeuf, t. Il, 249), et probablement qu’ils existaient déjà auparavant et
qu’ils remontaient aux temps de l’affranchissement des bourgeois. Le rempart
qui s’étend depuis la porte d’Egleny jusqu’à la tour de Saint-Vigile, en
remontant vers le nord, était le théâtre de leurs exploits. La rue qui
longeait les buttes ou élévations de terrains du rempart en prit son
nom qu’elle a toujours conservé.
A partir du commencement du XVIIe
siècle, les arbalétriers
disparaissent et sont remplacés par les arquebusiers. (Voyez
l’Arquebuse).
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