EDISON (Thomas Alva), inventeur américain, né à
Milan, État de l'Ohio, Etat-Unis, en 1847, mort à West-Orange (New-Jersey) en
1931. Après avoir été crieur de
journaux, cireur de bottes, puis homme d'équipe sur la
ligne du Grand Trunk Railway of Canada and Central
Michigan, Edison apprend
tout seul la typographie, se
fait rédacteur, compositeur
et imprimeur d'une feuille
de nouvelles qu'il vend aux
voyageurs. Entré en 1862,
au bureau télégraphique de Port-Huron, et ne cessant
de s'instruire, il invente, en
1864, son télégraphe duplex, permettant de faire
passer simultanément sur
un fil unique deux dépêches en sens inverse. Il devint
par la suite ingénieur de
plusieurs sociétés de réseaux
télégraphiques. Riche et
ayant déjà acquis un grand
renom, il fonda, en 1876,
mon usine de Menlo-Park,
à Orange (État de New-Jersey). En 1877, il inventait le microtéléphone, qui permit de rendre pratique
le téléphone de Bell ; en 1878, il a fabriqué le premier phonographe, dont le principe avait été trouvé par le
Français Charles Cros l'année précédente; en 1878, il
apporta
de merveilleux perfectionnements à la lampe à incandescence qui porte son nom. La même année, il
imaginait le mégaphone, et, ultérieurement, de nombreuses
inventions dont certaines sont d'une très grande importance. En 1880, il inventa un câble dans lequel le guipage
de coton était imprégné d'huile lourde; en 1884, il signala
"l'effet Edison", première étape de la découverte de la
lampe triode. (Cet effet avait déjà été étudié par Hittorf
en 1869). On lui doit encore le kinétoscope (1894), ingénieuse synthèse photographique du mouvement, des expériences fort intéressantes sur diverses applications de
l'électricité : en particulier un procédé permettant de
télégraphier avec un train en marche et un télégraphe
quadruple et sextuple. Vers 1914, il mit au point une
batterie d'accumulateurs très résistante au fer-nickel avec
électrolyte alcalin actuellement connue sous le nom d'accumulateur Edison. Pendant la Guerre, il perfectionna
les moteurs au benzol, au gaz carbonique liquide et les
moteurs électriques. Enfin il étudia la préparation des
colorante d'aniline à partir du nitrobenzène. Une grosse ombre
au tableau : c'est aussi l'inventeur de la chaise électrique; c'est sûrement
pour cette raison que la communauté scientifique n'a pas donner son nom
à une unité (Tesla, Ampère, Ohm, Volt, etc...). Seul reste son initiale
"E" dans la désignation actuelle des lampes (exp. : E27)
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EIFFEL (Alexandre-Gustave), ingénieur français, né à
Dijon en 1832, mort à Paris en 1923. Rénovateur de
l'industrie des constructions métalliques, et l'un des principaux fondateurs de la science aérodynamique. Sorti de
l'École centrale des Arts et Manufactures en 1855, il dirigea dès 1858 les travaux de construction du pont métallique de Bordeaux reliant les réseaux du Midi et de
l'Orléans. Il y appliqua en grand,
pour la première fois, la méthode toute nouvelle de fondation à l'air comprimé, à
l'exécution des piles tubulaires. Il construisit ensuite le
pont de Nive à Bayonne et
les ponts de Capdenac et de Florac. En 1868 il exécuta
les deux grands viaducs sur
piles métalliques de la Sioule
et de Neuvial sur la ligne
de Commentry à Gannat.
puis construisit toute une
série de ponts et de viaducs
en France et à l'étranger; en
France, en 1882 le viaduc de
Garabit (dont le plan avait
été conçu pur l'ingénieur Léon Boyer), qui reste un des
plus audacieux ouvrages de
ce genre. A la même époque
il perfectionnait la technique de lancement des tabliers de ponts un porte à faux, et s'occupait de nombreux autres
travaux un France et à l'étranger. Il faut citer à part le
pavillon de la Ville de Paris à l'Exposition de 1878, et
la façade principale de cette même Exposition. Il assuma
la charge de la construction des écluses de Panama, mais
ne put achever cette oeuvre, et, impliqué un 1893 dans
l'affaire de Panama, il en sortit la tête haute. Enfin, en 1889, il construisit pour l'Exposition universelle la tour
de 300 m. de hauteur qui a contribué à rendre son nom populaire.
Les
études de la tour l'amenèrent à s'occuper d'aérodynamisme, et
dès sa construction il l'utilisa, en y créant un laboratoire pour des
expériences dont il publia les résultats en 1907, puis en 1910. En 1912,
il installa à Auteuil le premier laboratoire d'aérodynamisme, dans
lequel ont
été effectuées toute une série
d'expériences sur des modèles
d'avions, d'ailes, et même de hangars. Les résultats en furent publiés en 1914. Pendant la guerre
de 1914 à 1918, il poursuivit ses
expériences sur les voilures des
avions, corps fuselés, hélices,
projectiles, etc. ; et en 1921 il fit
don de son laboratoire à l'État.
L'œuvre
d'Eiffel peut être considérée comme le fondement de l'aérodynamique et de
l'aviation.
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