Ils ont laissé leur nom à une rue d'auxerre. Mais qui sont-ils ? |
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C |
CALMETTE
(Albert-Léon-Charles), bactériologiste français, né à Nice
en 1863, mort à Paris en
1938, fut d'abord médecin Cette dernière maladie l'a particulièrement retenu. Il en a étudié le mode de propagation, l'évolution; et a préconisé, avec Guérin, une méthode de vaccination préventive des nouveau-nés contre cette maladie (le B. C. G.). Il a fondé à Lille un dispensaire antituberculeux modèle. A. Cal mette fut membre de l'Académie de médecine. Correspondant de l'Académie des sciences (1904), il a été élu membre titulaire (section d'économie rurale) en 1927. |
CALVIN
(Jean), réformateur français, né à Noyon,
en Picardie, en 1 509. mort à
Genève en 1564. Son père avait pu lui obtenir En février 1586, il alla à Ferrare auprès de la duchesse Renée. Il quitta une dernière fois la France, après une visite à Noyon, et se rendit à Bâle. Obligé de passer par Lyon et par Genève (septembre 1536), où il comptait ne rester qu'une nuit, il céda aux instances de Farel, et accepta d'y demeurer comme pasteur. En 1538 il fut banni, et se retira à Strasbourg comme professeur et pasteur de l'Église française, qu'il fonda. Il épousa en 1540 Idelette de Bure, dont il eut un enfant qui mourut en bas âge; il la perdit en 1849. Rappelé à Genève en 1541, il y fit adopter les ordonnances ecclésiastiques. Il se montra aussi sévère pour les autres que pour lui-même. Contrairement à la logique des dogmes de la prédestination et de 1'Eglise invisible auxquels il croyait, il soutenait que l'Église doit réclamer du magistrat la punition des hérétiques par le glaive. C'est ainsi que Gruet fut décapité, et que, sur son initiative, Michel Servet, condamné, périt sur le bûcher (1553). Dès lors, Calvin victorieux triomphe des libertins de Genève (1555). Il fonde l'académie de Genève en 1559. Accablé par la maladie, il déploie néanmoins une activité prodigieuse, et entretient une correspondance gigantesque. 2.025 sermons et 10 volumes in-folio témoignent de sa foi en Dieu et en sa cause. |
CARLES (Marie), Je recherche des informations à son sujet |
CARNOT Ah ! Cette manie qu'ont nos édiles de ne pas mettre le prénom ! On est bien avancé comme cela ! Du quel s'agit-il ? De Lazare Carnot, le révolutionnaire ? De Sadi Carnot, le physicien ? D'Hippolyte Carnot, le ministre de l'éducation nationale de 1848 ? Ou encore de Marie François sadi, dit Sadi-Carnot, le Président de la République de 1887. L'avenue Hoche à proximité nous fait pencher pour le premier. Oui, mais la rue Pasteur, elle nous renvoie au second. Mais qu'y a-t-il au bout de la rue : L'ancienne école normale d'instituteur ; Alors ? et si s'était le troisième ! Auxerre n'a pas de rue, boulevard ou avenue Sadi-Carnot comme dans toutes les villes de France; alors c'est le quatrième, le Président assassiné ! Mais une idée m'effleure l'esprit : Et si c'était les quatre à la fois ? Après tout, ils sont tous de la même famille ! Oui ! Mais alors une si petite rue pour quatre personnages aussi importants, ils doivent vraiment s'y sentir à l'étroit ! Je mettrais donc ici le "bon" Carnot après enquête. Voir la question posée sur le forum |
CARPEAUX
(Jean-Baptiste), sculpteur français, né à Valenciennes en 1827,
mort au château de Bécon, près de Courbevoie en |
CARTIER
(Jacques), navigateur français, né et
mort à Saint-Malo (1491-1557).
Chargé en 1534 par François 1er
de rechercher un |
CAYLUS (Daniel, Charles, Gabriel DE PESTELS DE LEVIS DE TUBIERES-GRIMOARD DE), prélat, né à Paris en 1669 mort à Régennes en 1754. Evêque d'Auxerre en 1704, il fut l'un des derniers défenceurs du parti janséniste. Lors de l'apparition de la bulle Unigénitus, il se prononça contre elle, refusa d'adhérer à l'accommodement de 1720, et eut des luttes continuelles avec les jésuites. Fait l'objet d'une page spéciale |
CÉZANNE
(Paul), peintre français, né et mort à Aix-en-Provence (1889-1906).
Influencé d'abord par les réalistes, il peignit en |
CHALLE (Ambroise) Fait l'objet d'une page spéciale |
CHAMPLAIN
(Samuel CHAMPLAIN OU DE), voyageur et colonisateur français, né à
Brouage (Saintonge) vers 1570, mort à |
CHARCOT
(Commandant Jean-Baptiste-Etienne-Auguste), médecin et
explorateur français, file du clinicien Jean-Martin Charcot, |
CHARMOY (Germain de), Je recherche des informations à son sujet |
CHATEAUBRIAND (François-René, Vicomte De), né à Saint-Malo en
1768, mort à Paris en 1848. Il fut élevé un peu à l'aventure Cependant, la gloire était venue. Bonaparte fit des avances à Chateaubriand, qui fut attaché d'ambassade et ministre de France dans le Valais. Il démissionna après l'exécution du duc d'Enghien, et ne fut plus qu'un homme de lettres. Pour écrire son poème en prose des Martyrs, il fit un long voyage à travers la Grèce, la Turquie, l'Asie Mineurs, l'Espagne (voyage qu'il a raconté, avec quelque fantaisie, dans l'Itinéraire de Paris à Jérusalem). Les Martyrs (1809) devaient prouver qu'il est possible d'écrire un poème en prose, et qu'une épopée chrétienne est plus belle qu'une épopée païenne. La deuxième démonstration échoua; le merveilleux chrétien des Martyrs est un artifice pénible ; et il y a dans toute l'œuvre, parfois admirable d'harmonie et de puissance pittoresque, bien des conventions du style. Son auteur entra à l'Académie française en 1811. Avec le retour des Bourbons, Chateaubriand reprit son rôle politique. Il fut ambassadeur, il fut ministre, fit de grandes choses et de petites, lassa ou se lassa, et finit par s'enfermer dans une opposition hautaine, qui devint une retraite après la révolution de 1830. Il avait publié depuis 1815, le poème en prose des Natchez ( vie de René chez les sauvages), encore plus artificiel de style que les Martyrs, mais parfois puissant et pathétique; la courte et et harmonieuse nouvelle "mauresque" Aventures du dernier Abencénage; des études d'histoire et de politique ; une vigoureuse Vie de Rancé. Il rédigeait des Mémoires d'outre-tombe, qui parurent après sa mort. Les Mémoires sont une oeuvre admirable. On peut discuter assez souvent la véracité ou la fidélité de Chateaubriand, faire toutes réserves sur ses jugements, mais il n'y a pas de tableau d'une vie qui soit plus vigoureux, plus coloré et plus vivant. Le récit y a, quand il convient, les harmonies et les frémissements d'Atala ou de René; et, quand il le faut, l'ironie, la vigueur, le pittoresque de la comédie, de la satire, du drame L'influence de Chateaubriand a été immense. Il domine toute la littérature jusqu'en 1830 ; et on le retrouve partout jusqu'à la fin du XIXe siècle. En un sens il n'a inventé ni le roman exotique, ni le genre sombre, ni le mal du siècle, ni la description pittoresque, ni les démonstrations "sentimentales" de la religion, ni le poème en prose, ni les mémoires-confidences. Il continue J-J Rousseau, Bernardin de Saint-Pierre, Goethe, etc. Sa vie, toujours fière et glorieuse, sinon exemplaire, a été capricieuse et maussade. Mais il a eu, dans les meilleures de ses oeuvres, le don suprême : le charme. Il a été "le magicien" et "l'enchanteur". Il a su donner du monde et des émotions ces expressions harmoniques et palpitantes qui les imposent à la mémoire des hommes. C'est pour cela qu'il a dirigé le romantisme naissant dans quelques-unes de ses aspirations ; il n'a créé ni l'inquiétude romantique ni le mal du siècle ; il n'a pas été le premier à célébrer la splendeur et l'ivresse de la passion même malheureuse ou bien coupable. Mais c'est lui qui a fait vivre les types et les fictions sur lesquels les romantiques allaient se pencher pour se reconnaître comme dans un miroir: Chactas, Atala, René, Velléda, Endore même, malgré son martyre, Chateaubriand lui-même, le Chateaubriand de l'Itinéraire, puis des Mémoires. Quand le romantisme eut passé de mode, Chateaubriand garda, même pour un Flaubert, même pour nous, un double prestige : il a donné de certaines inquiétudes humaines des images ai pathétiques, qu'elles sont éternelles; il a mis dans la peinture des beautés du monde et de certains mouvements des âmes tant de passion qu'il en reste le plus grand peintre, ou du moins le plus séduisant. |
CHATENOY, ? |
CHAVEAU (Jean-baptiste), ? |
CHENARD (Simon), Fait l'objet d'une page spéciale |
CITROËN ( André), Ingénieur et industriel français (Paris 1878 - 1935). Fondateur d'une importante usine de construction automobile, il introduisit en France la fabrication en grande série (1919). |
CLAS (Ferdinand), Fait l'objet d'une page spéciale |
CLAUDE (Victor) ? |
CLEMENCEAU (Georges-Benjamin), homme politique
français, né à Mouilleron-en-Pareds (Vendée) en 1841, mort
à Paris en Sénateur du Var en 1902, il lutta contre Waldeck-Rousseau, mena campagne en faveur de la séparation des Églises et de l'État, devint ministre de l'intérieur dans le cabinet Sarrien (1906), et président du Conseil la même année. A l'intérieur, il eut à faire face à de graves difficultés (grèves de Courrières [1906] et de Draveil [1906], agitation des départements du Midi causée par la crise viticole), qui l'empêchèrent de réaliser la réforme administrative. A l'extérieur, il eut à s'opposer aux empiétements de l'Allemagne au Maroc, et l'entrevue de Marienbad, qu'il eut avec Édouard VII, resserra l'Entente cordiale. Démissionnaire un juillet 1909, il fit une vive opposition à la convention franco-allemande de 1911 et à l'élection de R. Poincaré à la présidence de la République. Pendant la Grande Guerre, il présidait la Commission sénatoriale de l'année, lorsque, le 16 novembre 1917, il fut appelé pour la seconde fois à la présidence du Conseil. Une nouvelle période de sa carrière s'ouvrait, qui fut la plus féconde et la plus glorieuse. Il arrivait au pouvoir au moment où un certain fléchissement - diplomatique, militaire et moral - semblait compromettre le sort de nos armes. Résolu à poursuivre la lutte quand même jusqu'à la victoire (C'est ce qu'il exprima dans sa formule fameuse "Je fais la guerre"), il n'hésita pas à combattre, à l'intérieur, tous les tenants du défaitisme, et il prit l'initiative des poursuites contre Malvy et Caillaux. Il se rendit souvent sur le front des troupes. Sa popularité, déjà grande, fut sans égale au lendemain du 11 novembre 1918. A l'ère des périls qu'il avait si précieusement contribué à conjurer, succédait l'ère des difficultés. Au cours de la Conférence de la paix, il se heurta à l'opposition de Lloyd George et de Wilson; il ne réussit pas à obtenir de nos alliés tout ce qui aurait dû compenser les sacrifices de la France et sauvegarder ses intérêts, Il ne put, notamment, faire triompher nos revendications concernant la rive gauche du Rhin. Le 28 juin 1919, à peine rétabli des suites d'un attentat, il présidait à la signature du Traité de Versailles. Sa candidature à la présidence de la République ayant échoué (janvier 1920), il rentra dans la vie privée. Après un grand voyage aux Indes, il fit un Amérique une tournée de conférences (1922). En 1926, il écrivit une Lettre au président Coolidge, en faveur de l'annulation de notre dette de guerre envers les États-Unis. Brave, énergique, passionné, renommé pour son talent, et redouté pour son esprit, le "tigre" (ce surnom fameux rappelle à la fois son masque et sa griffe), qui s'était révélé comme une des personnalités les plus vigoureuses et les plus attachantes par la spontanéité d'une nature toute française, et aussi par certains côtés, comme une des plus déconcertantes, se montra, durant les hostilités, très grand par sa volonté indomptable, sa confiance absolue dans les destins de la Patrie. C'est à bon droit que la loi du 17 novembre 1918 déclara solennellement qu'il avait "bien mérité de la Patrie". Cet orateur incisif est aussi un polémiste mordant, et un grand lettré. Parmi ses nombreux ouvrages, on peut citer la Mêlée sociale (1895), le Grand Pan (1896j, les Plus forts (1898), le Voile du Bonheur (1901), Démosthène (1925), Au soir de la pensée (1926), et Glande Monet, les Nymphéas (1928). Il fut élu à l'Académie française en 1918; mais il n'y vint jamais prendre séance. |
CLERY |
COCHOIS |
COIGNET (Capitaine Jean-Roch), Fait l'objet d'une page spéciale |
COLBERT, Là encore pas de prénom ! Trois Colbert peuvent prétendre à une rue dans Auxerre : Jean-Baptiste, le ministre de Louis XIV et marquis de Seignelay, André et Nicolas qui furent tous deux évêque d'Auxerre. Gageons, vue l'emplacement de la rue, qu'il s'agisse du premier. |
COLEMINE (la) ? |
COLETTE (Sidonie-Gabrielle), femme de lettres française, née à Saint-Sauveur-en-Puisaye
en 1873, morte à Paris en 1954. Mariée |
COLLERYE Roger de Fait l'objet d'une page spéciale |
COLLINET, Nom d'une très ancienne famille d'Auxerre qui vivait dans le quartier de la rue du pont. Un de ces membres, Edme Collinet, défrayât la chronique judiciaire de la ville en 1587 |
COLOMB
(Christophe |
CONDORCET (Marie - Jean - Antoine -
Nicolas CARITA,
marquis DE), philosophe, mathématicien et homme politique français,
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CORNEILLE (Pierre), né à Rouen en 1606, mort à Paris en 1684. Élève des
jésuites de sa ville natale il étudia le droit et fut reçu C'est vraiment Corneille qui a créé la tragédie, et même le théâtre classique. Au XVIe siècle et au début du XVIIe la tragédie n'est qu'un spectacle pathétique et moral. Elle nous expose une grande catastrophe de l'histoire ou de la légende et en déplore, en tirades et couplets lyriques, les angoisses et les horreurs. Pas d'action à proprement parler, pas de problème psychologique et dramatique. C'est Alexandre Hardy qui crée l'action dramatique en mettant un héros en présence d'un problème tragique qui suscite l'intérêt du spectateur, et en faisant de la pièce l'exposé des résolutions et péripéties qui mènent à la catastrophe. En même temps, les auteurs et les théoriciens conçoivent que les pièces doivent obéir à des règles. La règle des trois unités, née en Italie et même en Angleterre, est peu à peu appliquée en France, et complètement dès la Sophonisbe de Mairet (1634). Corneille n'a donc pas tout inventé. Mais il a fait de ce qui n'était qu'ébauches confuses une forme claire et harmonieuse. Tragédies, tragi-comédies étaient avant lui beaucoup plus des divertissements et des spectacles que des représentations de la vie et des études de caractère. L'intrigue romanesque se perdait sans casse dans l'absurde et l'invraisemblable : les enlèvements, reconnaissances, quiproquos, magiciens et magiciennes, sortilèges et talismans de toutes sortes en étaient les principaux ressorts. On retrouva ce théâtre romanesque dans les premières pièces de Corneille, par exemple dans Médée où Médée use de tous ses pouvoirs de magicienne, dans l'Illusion comique où un magicien tient le premier rôle, et même dans le Cid où il resta du romanesque (deux duels, un procès capital, une bataille nocturne, etc.). De ces imbroglios romanesques Corneille a tiré la tragédie classique parce qu'il a fait de ces pièces non plus le spectacle d'événements curieux et pathétiques, conduits par un hasard comique ou tragique, mais le spectacle des âmes en présence des événements. D'extérieur, la drame devient intérieur. Il ne s'agit plus de savoir si Rodrigue tuera le comte ou sera tué par lui, si Chimène obtiendra la punition de Rodrigue ou l'épousera, mais si Rodrigue se décidera à provoquer dans un duel à mort le père de celle qu'il aime, si Chimène aura la courage de demander la mort de celui qu'alle n'a pas cessé d'aimer. Ainsi fut créé, pour tout l'avenir de la littérature française, le théâtre d'analyse psychologique, opposé au théâtre d'événements ou d'intrigue. Ce n'est pas que Corneille fût indifférant, comme Molière, aux événements de ses pièces Il avait gardé pro fondément, un certain goût romanesque, il lui fallait de belles aventures ; il ne lui déplaisait pas qu'elles fussent compliquées et au besoin inextricables. Si les grandes pièces classiques, d'Horace à la mort de Pompée sont assez simples, les autres s'embarrassent dans des intrigues souvent fort obscures. Corneille lui-même avouait, non d'ailleurs sans fierté, qu'il fallait s'y prendre à plusieurs fois pour comprendre Héraclius. On a dit, avec raison, qu'il ne pouvait pas construire ses pièces aussi simplement que celles de Racine. Ses héros sont capables, à peu près sans défaillances, d'agir selon leur volonté. Si un obstacle se présente, ils le surmontent, rapidement. Il faut donc en imaginer un second, un troisième, etc. Mais ce romanesque était, jusque vers 1660, dans le goût du temps, comme dans celui de Corneille; et quelques-unes des pièces de l'auteur les moins naturelles (comme oedipe) ont eu un brillant succès. C'est ce romanesque qui a gêné Corneille dans l'application de l'unité de lieu et de temps. Il a écrit trois Discours et d'abondants Examens de ses pièces pour montrer qu'il était fort avancé dans la science des règles, et que ses pièces les appliquaient. Mais ses discussions manquant de clarté, et il est très certain que les règles l'ont gêné. Ces pièces complexes sont conformas d'ailleurs à une sorte d'idéal romanesque qui est celui du temps, des romans "héroïques" de La Calprenède ou Mlle de Scudéry et des théories de Descartes sur les passions. Les héros sont des "généreux" chez qui la volonté est toujours capable de commander aux passions. Ce n'est pas le devoir qui l'emporte sur la tentation (les héros sont aussi bien César, Attila, Suréna), mais l'énergie sur la faiblesse. Image de la société française entre 1639 et 1660, mais, en même temps, par le génie de Corneille, image éternelle d'un idéal noblement humain. L'âme de ses plus grands héros n'est pas celle d'hommes impassibles; ils souffrent, ils sont partagés vraiment entre leur désir d'énergie et l'image de ce qu'ils sacrifient: il y a lutte et déchirement. Mais ils enseignent qu'une âme est grande lorsqu'elle est capable, quoi qu'il advienne, de préférer un idéal désintéressé à ses penchants égoïstes et même à la vie. Membre de l'académie française |
COROT (Jean-Baptiste-Camille), peintre français, né et mort à Paris (1796-1875). Il fut d'abord destiné au commerce, puis
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COTTEAU (Gustave, Honoré), naturaliste français, né et mort à Auxerre (1818 - 1894). Avocat puis magistrat, il se consacra à l'étude de la zoologie, particulièrement à celle des échinodermes. Parmi ses travaux, il faut citer notamment : Description des échinides fossiles de la France (1875 - 1880) ; Echinides fossile de l'Algérie, en collaboration avec Péron et Gauthier (1877-1882); Echinides jurassiques de la Lorraine (1886), etc |
COURBET (Gustave), peintre français, né à Ornans
(Doubs) en 1819, mort près de Vevey (Suisse) en 1877.
Il se rendit à Paris vers C'est en 1849 que commence pour Courbet la vraie réputation, avec des oeuvres comme l'Après-dîner à Ormans, et la Vallée de la Loue. Le Salon de 1850-1851 le vit triompher avec l'Enterrement à Ornans, les Casseurs de pierres, les Paysans de Flagey. Les Demoiselles de village (1852), puis les Lutteurs, les Baigneuses et la Fileuse (1853) accentuaient définitivement la manière de Courbet. Quand Courbet vit le succès de sa peinture, il voulut ajouter à la gloire de l'artiste celle du théoricien. Il professa l'art démocratique et social. Adversaire résolu de la peinture d'histoire, ce fut Courbet qui le premier employa l'expression d'art vivant : "Je veux être un peintre, mais un homme, être a même de traduire les mœurs, les idées, l'aspect de mon époque, selon mon appréciation, en un mot faire de l'art vivant." Ces tendances se marquent dans sa grande composition l'Atelier du peintre (1855), aujourd'hui au Louvre. Courbet prononça aussi des discours, écrivit des dissertations. C'est ainsi que se passa, pour Courbet, la période de l'Empire, parmi des succès que la Femme à la perruche, les Demoiselles de la Seine, et le Retour de la conférence saupoudrèrent légèrement de scandale. La fermeté de la touche de Courbet s'étend aux animaux (Combat de cerfs, Remise de chevreuils) et au paysage : nul n'a su rendre plus vigoureusement les paysages du Franche-Comté. Son refus retentissant de la croix d'honneur, offerte par Napoléon III, lui avait valut une popularité qui se traduisit, sous la Commune, par une élection dans le VIe arrondissement. C'est comme délégué à la mairie du VIe qu'il fut rendu responsable du renversement (elle n'a pas été déboulonnée, comme le demandait Courbet, mais renversée) de la colonne Vendôme. Traduit devant un conseil de guerre en juin 1871, Courbet, quoique défendu par Lachaud, fut condamné à rembourser les frais de réédification de la Colonne, montant à plus de 300.000 francs. Réduit, par ce fait, à travailler pour le compte de l'État jusqu'à la fin de ses jours, Courbet passa en Suisse, en 1873, à La Tour-de-Poils, où il mourut. Il a tait aussi un peu de sculpture. Un buste de la République, dû à son ciseau, décore une fontaine de Vevey |
COURTENAY (Maison De) Illustre famille féodale, ainsi nommée du lieu de Courtenay. Aton, fils d'un seigneur de Château-Renard, est le premier connu des Courtenay. Le deuxième fils de Jocelin, Jocelin 1er, s'illustra en Terre-sainte et devint sire de Turbessel et comte d'Edesse; il fut le père de Jocelin III. Milès, fils aîné de Jocelin, lui succéda comme sire de Courtenay et fut père de Renaud qui eut qu'une fille, Élisabeth, épouse de Pierre 1er de France, septième fils du roi Louis VI, Pierre II, fils aîné de Pierre 1er et d'Élisabeth, épousa en première noce l'héritière des comté d'Auxerre, Nevers et Tonnerre, et en seconde noces Yolande de Flandre et Hainaut, sœur des empereurs latins d'orient Beaudouin 1er (Beaudouin IX de Flandre) et Henri. Couronné empereur d'orient en 1217, Pierre II disparut la même année et eut pour successeurs ses fils Robert 1er (1221-1228) et Beaudouin II (1240-1273) qui perdit Constantinople en 1261. Beaudouin II n'eut qu'un fils, Philippe 1er (1273-1285), dont la fille, Catherine 1ere, porta le titre impérial de son mari, Charles 1er de France, comte de Valois. Leur fille Catherine II de Valois, le transmit à son mari, Philippe 1er d'Anjou-Sicile, prince de Tarente (Philippe II devint empereur). Divers fils de Pierre 1er et d'Élisabeth de Courtenay furent la tige des sires de Champignelles, de Bléneau, de Chevillon, de Tanlay et de Yerre. Le titre de prince de Courtenay, concédé aux sires de Chevillon au XVIIe siècle, passa par mariage à la maison de Bauffremont, qui le possède encore au XXIe siècle. Du dernier fils d'Aton de Courtenay descendent peut-être les Courtenay d'Angleterre, comtes de Devonshire. |
COURTENAY (Pierre de) Fait l'objet d'une page spéciale |
COURTENAY (Mahaut ou Mathilde de) Fait l'objet d'une page spéciale |
COUSIN (Jean). On a longtemps confondu sous ce nom deux artistes différents, le père et le fils. Jean Cousin le père, né vers 1490, mourut à Paris en 1560. D'abord géomètre et peintre-verrier à Sens, il vint s'établir à Paris en 1540. Il fournit des patrons de vitraux à différentes églises de Sens et de Paris. Il était aussi peintre et sculpteur. Le Louvre possède de lui un célèbre Jugement dernier. L'attribution à lui faite par l'historien de Sens Taveau du Tombeau de l'amiral Chabot est très discutée. Il publia en 1560 un Traité de perspective. La renommée de Cousin fut immense, et Vasari notamment l'a cité. - Jean Cousin, dit le Jeune, né probablement à Sens, mort à Paris (vers 1522-1590), travailla surtout à Paris. Élève de son père, ses oeuvres sont parfois difficiles à distinguer des siennes. Il est l'auteur des dessins du Livre de fortune, mais pas complètement peut-être du fameux Livre de portraicture. il fut un peintre-verrier et un graveur remarquables. Sa célébrité toutefois ne peut se comparer à celle dont a joui Jean Cousin le père. |
CROCHOT Louis |
CURIE (Pierre), physicien français,
né et mort à Paris (1819-1906). Il fit ses études à la Sorbonne. Ses premiers travaux furent faits en
Sa femme, Marie Sklodowska, née à Varsovie en 1867, morte près de Sallanches en 1934, fit ses études à Varsovie, puis à Paris à la Sorbonne. Elle passa sa thèse de doctorat en 1904. A la mort de Curie, la chaire créée pour lui à la Sorbonne ayant été maintenus par arrêté ministériel, Mme Curie su tut nommée titulaire avec le titre de "chargée de cours"; c'était la première fois qu'une femme occupait une chaire du haut enseignement. Elle a isolé, avec Debierne, le radium, qui jusque-là était obtenu à l'état de bromure. . Prix Nobel de physique en 1903 et prix Nobel de chimie en 1911. |